De légères avancées dans l'épineux dossier des urgentistes et de l'attractivité du centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne

Les urgentistes ont rencontré la semaine dernière les conseillers de la ministre de la santé.Il découle de cette rencontre, l'obtention de trois réservistes qui sont attendus dans la semaine ainsi qu'un nouveau chef de service. Pourtant, le personnel hospitalier grince toujours des dents.
Le ministère de la santé propose le parfait manuel du bricolage. Les médecins de la réserve sanitaire vont assurer le planning des quinze prochains jours jusqu'à la mi-juin. La direction de l'hôpital a mandaté une agence d'intérim pour pourvoir un maximum de postes d'urgentistes sur plusieurs semaines lors des grandes vacances. Selon Jacques Cartiaux, le directeur de l'Agence Régionale de Santé, plus d'une dizaine de dossiers seraient actuellement en cours de traitement. L'agence Santé Publique France prospecte également à l'étranger pour combler les onze postes d'urgentistes laissés vacants, le but étant de trouver des profils francophones. En attendant la nomination d'un nouveau chef de service, l'Assitance Publique - Hopitaux de Paris (AP-HP), signataire d'une convention de partenariat avec les hopitaux de Guyane, a été sollicitée afin qu'elle puisse mettre un praticien à disposition du Centre Hospitalier Andrée Rosemon deux mois durant.

Que faire pour augmenter "l'attractivité" du Centre Hospitalier Andrée Rosemond ?


Pendant la crise des urgentistes du CHAR, un argument a souvent été avancé pour pointer du doigts les conditions de travail du personnel médical : le manque d'attractivité en Guyane. Pour pallier ce problème, le ministère de la Santé souhaite qu'il y ait une véritable rélexion poussée quant à l'attractivité de l'hôpital. Une forte action de promotion du CHAR sera menée lors du prochain congrès des urgences du 13 au 15 juin 2018 à Paris. Une optimisation du plateau technique de l'hôpital de Cayenne devrait également avoir lieu grâce à un investissement massif du Ministère de la Santé (40 millions d'euros environ) pour moderniser les infrastructures de l'établissement médical. Enfin, les émissaires de la santé ont indiqué les autres efforts déjà lancés pour résorber les difficultés de trésorerie du CHAR via les aides nationales exceptionnelles accordées lors des derniers mouvements sociaux.