Le député de la deuxième circonscription, sortant, a déposé officiellement sa candidature en préfecture ce jeudi. Lénaick Adam a fait une véritable démonstration de force, en s’affichant avec des soutiens de poids. Les résultats de la législative partielle des 4 et 11 Mars, seront déterminants.
Lenaïck Adam persiste et signe
Lénaïck Adam n’est pas seul. Et il a tenu à le faire savoir. C’est entouré de sa garde rapprochée, qu’il est venu déposer sa candidature officielle en préfecture ce jeudi. A 24 h de la fin du dépôt des déclarations officielles, il persiste et signe en se lançant de nouveau à la conquête du siège très disputé, de député de la deuxième circonscription. A ses côtés, sa suppléante, Véronique Jacaria maire de St Elie, qui malgré ses récents ennuis judiciaires, brigue, elle aussi un nouveau mandat.
Lénaick Adam n’est donc pas seul. Il était ce jeudi accompagné également par ses collègues de la Collectivité territoriale, Hélène Sirder 1ère vice présidente, mais aussi et surtout, l’homme fort de la Guyane, tête de file de Guyane Rassemblement, également président de la CTG, Rodolphe Alexandre. Un soutien de poids, qui vient faire taire toutes les rumeurs.
Rodolphe Alexandre président de la CTG confirme :
« Nous avons voulu lui apporter tout notre soutien, pour cette campagne qui sera courte mais intense. Nous irons jusqu’au bout avec lui.»
De victoire en échec
Lénaick Adam n’a que 26 ans et déjà une longue expérience de la vie politique. Conseiller territorial, depuis décembre 2015, il a été élu sur la liste de son mentor Rodolphe Alexandre, qu’il a soutenu à Saint Laurent du Maroni. Ces derniers mois, il a beaucoup appris. En 7 mois et 17 jours, il a connu les saveurs de la victoire et le déshonneur de l’échec. Il a du essuyer critiques, accusations, traîtrises, qui l’ont, sorti de ses illusions.
La campagne est déjà lancée. La stratégie est simple, redorer son image et renforcer sa crédibilité. Il donnait la veille une conférence de presse afin de dresser le bilan de sa courte mandature. En clair, certes il n’a pas fait de proposition de lois ou posé des questions orales ou écrites à l’Assemblée Nationale, mais il a d’abord tenté de se constituer de solides réseaux en faisant beaucoup de lobbying dans les couloirs ou dans les commissions dans lesquelles il siégeait. Il était secrétaire de l’Assemblée, en conséquence ce travail souterrain, aurait du porter ses fruits dans quelques mois.
Le Conseil constitutionnel en annulant l’élection en a décidé autrement. A l’issue de son dépôt de candidature officielle, il a également présenté quelques bribes de son programme. Désenclavement, aménagement du territoire, numérique, il évoque sa vision :
« Nous partons convaincus de porter une vision nouvelle de la Guyane. Un député doit avoir une vision du territoire, connaître les rouages juridiques des lois qui régissent ce pays, avoir de l’inventivité pour en créer d’autres et travailler de concert avec la Collectivité Territoriale."
Non, décidément Lénaick Adam n’est pas seul. Il est également soutenu par la République en Marche, le mouvement d’Emmanuel Macron. Les résultats de ce scrutin des 4 et 11 mars seront déterminants.
Le reportage de Guyane la 1ère