Agée de 39 ans, célibataire, mère d’un fils de 19 ans, Jenny Bunch est originaire d’Iracoubo. D’abord pompier volontaire à 18 ans, elle choisit l’armée de l’air à 22 ans et se reconvertit ensuite comme rédacteur au ministère des finances avant d’intégrer la police nationale où elle exerce depuis 7 ans. Très soucieuse de son prochain, cette jeune femme n’imagine : « pas léguer à mon fils, à ses camarades, un monde dans lequel les libertés seront plus restreintes que dans celui dans lequel j’ai grandi. »
Pourquoi vous présentez-vous ?
Je propose pour la Guyane une nouvelle vision et perspective que je sais pouvoir défendre avec droiture et loyauté. Il faut redonner à la Guyane la place qu’elle mérite, à la hauteur de ses contributions : les Guyanaises, les Guyanais sont créateurs de richesse. Il faut défendre nos intérêts, ceux de notre peuple et de notre tissu économique. Il faut écouter, entendre les besoins des guyanais. Une nouvelle représentation politique est absolument nécessaire. J’ai appris, comme militaire, comme fonctionnaire d’Etat, le sens du devoir et de la parole donnée. J’aime les propositions concrètes ainsi que la rigueur. Je souhaite me positionner en tant qu’interface entre les politiques publiques et la réalité économique et sociale de notre département. Nous devons prendre la pleine mesure des événements qui se sont déroulés pendant ce quinquennat et de la nécessité de représenter une opposition. Aussi, je me présente aux élections pour bénéficier d’une tribune républicaine permettant de porter la voix des guyanais.
Quels sont les principaux sujets de la Guyane que vous allez porter à l’Assemblée Nationale ?
Les 3 principaux (mais non exhaustifs, bien évidemment) sujets que je porterai à l’Assemblée nationale sont axés autour de notre richesse, de nos besoins et de nos difficultés. Aussi, je soutiendrai les intérêts de la jeunesse guyanaise afin de leur permettre de s’épanouir au sein d’un environnement serein et de confiance notamment par un renforcement et une amélioration de notre système éducatif. Ensuite, j’axerai ma tribune sur la nécessité absolue de développer et rendre accessible notre système de santé à tous les guyanais notamment en assurant un meilleur maillage territorial. L’accès aux soins est fortement inégal. Nous manquons de réseaux locaux de santé mais également de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de sages-femmes, d’orthophonistes ! Enfin, je lutterai contre l’immigration illégale et massive que nous subissons de personnes originaires principalement de pays du Plateau des Guyanes et de la Caraïbe et qui n’est absolument pas maîtrisée par les services de l’État.
Dans quel groupe de l’Assemblée Nationale allez-vous siéger ?
A l’Assemblée nationale, il faut être au moins 15 députés pour pouvoir former un groupe parlementaire. Si le parti Debout la France auquel je suis affilée a suffisamment de députés élus pour pouvoir former un groupe, alors je l’intégrerai. Il convient de préciser qu’il est absolument nécessaire d’avoir une opposition qui a différents visages à l’Assemblée. Les députés LREM devront signer une charte s’engageant à soutenir systématiquement les mesures du gouvernement Macron qui s’assure ainsi de la discipline de ses députés. Aussi, le risque pour notre démocratie n’est pas qu'Emmanuel Macron n’ait pas de majorité à l’Assemblée nationale, mais qu’il n’ait pas d’opposition. On sait par exemple qu’un parti comme Debout la France ou le Rassemblement national sera moins représenté à l’Assemblée que les Républicains ou l’union de la gauche qui s’est fédérée pour ne former qu’une seule et même opposition. Cependant, il est absolument indispensable que toutes les oppositions soient représentées afin qu’il n’y ait pas qu’un seul adversaire ! Et cela pour garantir le maintien de notre démocratie face aux lois de plus en plus liberticides du gouvernement Macron.
La suppléante de Jenny Bunch s'appelle Marie-Anna Luap, originaire de Macouria, elle est secrétaire de gestion au collège Just Hyasine :
« Mon choix s'est porté sur Marie-Anna en raison de son investissement pour la collectivité, son sens du service pour l'intérêt général et sa proximité avec la jeunesse. Nos valeurs communes axées sur la droiture et l'engagement de soi nous ont permises de conforter notre candidature à la députation. »