Lénaïck Adam, 30 ans, natif de Saint-Laurent-du-Maroni est diplômé de Sciences Po Paris, titulaire d’un Master 2 en finance et stratégie d’entreprise – mention finance. En 2011, il crée sa première société avant de devenir en 2016, le directeur de l’entreprise familiale de transport fluvial. Il entre en politique avec Rodolphe Alexandre et devient conseiller territorial en 2015.
Lénaïck Adam brigue avec succès le poste de député de la deuxième circonscription en juin 2017. L’élection est annulée au mois de décembre et rejouée en mars 2018. Il l’emporte une deuxième fois devant Davy Rimane. Il devient ainsi l’un des plus jeunes députés de France.
Il se présente une nouvelle fois avec à ses côtés, Véronique Jacaria, maire de Saint-Elie, comme remplaçante. Une fonction qu'elle occupe depuis 2017.
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Pourquoi vous présentez-vous ?
Durant ces cinq ans, j'ai proposé et obtenu des mesures fortes pour notre territoire à travers une centaine d'amendements et une proposition de loi : durcissement des peines en matière d'orpaillage illégal, rétrocession de 250 000 hectares de terres appartenant à l'Etat aux collectivités locales de Guyane, renforcement et prolongation des exonérations de charges patronales pour les TPE/PME de Guyane durant la crise sanitaire, accompagnement de la SAFER Guyane dans sa mise en place, augmentation du nombre de conseillers territoriaux à la CTG, entre autres dossiers. Or, la crise sanitaire nous a pris au dépourvu. De ce fait, nombre de chantiers, sur lesquels je me suis engagé ont été retardés, à l'instar de la réforme constitutionnelle. S'agissant des engagements pris dans le cadre des Accords de Guyane, les Guyanais demeurent dans l'attente de concrétisations. Par ailleurs, fort de l'expérience et des compétences acquises par mon équipe et moi-même durant ces cinq années, je suis d'ores et déjà mobilisé pour les combats en cours mais également à venir pour notre territoire. C’est au regard de ces éléments que je me porte candidat pour cette nouvelle législature.
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Quels sont les principaux sujets de la Guyane que vous porterez à l’Assemblée nationale ?
Les chantiers pour la Guyane sont nombreux. Cependant, si je dois vous en citer quelques-uns, je retiendrai avant toute chose celui du pouvoir d’achat des Guyanais. Je m’y suis attelé durant ce mandat en rédigeant un rapport d’information sur la vie chère Outre Mer. J’ai formulé plusieurs propositions, notamment la refonte du bouclier qualité-prix, l’implantation d’un Poste d’Inspection Frontalier en Guyane afin de favoriser la coopération régionale agroalimentaire, rendre effectif l’observatoire des prix.
A ce titre, le Gouvernement vient d’annoncer qu’un projet de loi “Pouvoir d’achat” sera examiné à l’issue des législatives à l’Assemblée nationale. Il faudra être au rendez-vous au lendemain de l’élection. Aussi, la libération du foncier demeure l’une de mes plus grandes priorités. Je souhaite rendre effectifs les engagements pris en ce sens dans le cadre des accords de Guyane : rétrocession de 400 000 hectares de foncier de l'État aux peuples autochtones et de 20 000 hectares de foncier de l'État à la SAFER. Enfin, je m’appliquerai à poursuivre le travail entamé sur ce mandat en matière d’évolution statutaire avec la création de Pays d’Outre Mer, dotés de statuts à la carte.
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Dans quel groupe de l’Assemblée nationale allez-vous siéger ?
Durant ces cinq années, j’ai mis à profit mon appartenance à la majorité pour obtenir des avancées pour la Guyane qui n’auraient pas été possibles si j’avais siégé dans l’opposition. Cependant, lorsqu'il a fallu naviguer à contre-courant de la majorité, dans l'intérêt de la Guyane, je n'ai eu aucune hésitation. La Guyane passe avant tout. Malgré les pressions de mon appareil partisan, j'ai voté contre la loi Hulot qui faisait obstacle à l'exploitation de notre pétrole, contre la suppression de la réserve parlementaire, contre le pass vaccinal, contre l'obligation vaccinale des soignants qui a mis sous tension nos hôpitaux. Finalement, le fait que je sois soutenu par Renaissance et non pas investi, traduit la relation que j’ai avec le parti de la majorité. J’ai souhaité, avant toute chose, avoir le soutien des forces vives du territoire. Ce n’est pas Renaissance qui porte ma candidature. Cela me permet d’être libre dans mes prises de position. Je compte m’inscrire dans la continuité si les électeurs me font confiance pour cette nouvelle législature.