Marié, père d’un enfant né en Guyane, Philippe Bouba a commencé sa carrière en 2016 en qualité de professeur de "Lettres-Histoire" au lycée professionnel Elie Castor de Kourou. Docteur en Histoire des Universités de Perpignan et d'Oran, il est également chargé de cours à l'Université de Guyane et à l'INSPE (L’institut national supérieur du professorat et de l’éducation).
Syndicaliste depuis 2003 (élu, représentant du personnel et porte-parole) il est devenu par la suite une figure incontournable de la France insoumise en Guyane et du paysage politique du territoire.
Philippe Bouba est de tous les combats. Aujourd'hui, il siège à l'Assemblée territoriale comme "5ème Vice-président" en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. A la fin du mois d'octobre 2021, les membres de LFI Guyane Insoumise ont décidé que ce professeur du LPO Balata depuis 3 ans devait porter la voix de l'insoumission politique dans l’hémicycle. Philippe Bouba s'estime fort du soutien de l'ensemble des groupes d'action de LFI Guyane Insoumise (Grand-Ouest, Grand-Est, Saint-Laurent/Apatou/Mana, Île de Cayenne et Savanes) et par des personnalités de la Guyane (chefs coutumiers, capitaines, syndicalistes, élus).
- Pourquoi vous présentez-vous ?
Je serai le député - quoique l'on dise et quoi que l'on pense - de l'ensemble de la Guyane, sous toutes ses formes, ses couleurs, ses richesses et dans toute sa pluralité, à l'image de LFI Guyane Insoumise, un mouvement riche de sa diversité et uni dans ses revendications. Ainsi, je me présente pour défendre le programme de la NUPES, la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale et pour imposer politiquement la justice sociale, l'égalité et la fraternité. Ce programme est le seul de nature à mettre par son application le pays sur la voie du progrès social et écologique. Les idées et valeurs que je porterai à l'Assemblée nationale sont celles de l'Avenir en commun de Jean-Luc Mélenchon, pour lequel la population a voté à près de 51 % lors du 1er tour des présidentielles et que nous avons adapté aux besoins et aux réalités guyanaises dès octobre 2021, lorsque mes camarades insoumis avaient décidé de me présenter aux législatives de juin 2022.
- Quels sont les principaux sujets de la Guyane allez-vous porter à l’Assemblée Nationale ?
♦ En finir avec l'abandon de la Guyane, c'est-à-dire avoir le même niveau de services publics que la France hexagonale, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, du chômage, de la sécurité ou de bien d'autres encore. Notre territoire mérite le respect et d'être entendu. Et les Accords de Guyane doivent être appliqués sans aucun détour ou malice.
♦ Le changement statutaire qui permettra de ne plus avoir à souffrir des mesures inadaptées car prises à +7000 kms de distance et sans connaissance réelle de la situation locale. Les élus, les forces vives du Péyi et la population doivent travailler de concert, pour sortir par le haut de cette crise sanitaire et sociale. Car malgré tout, la Covid rôde et je n'ai pas l'impression que les bonnes mesures aient été prises : le secteur de la santé est toujours en difficulté. D'ailleurs je suis pour la réintégration des soignants qui sont à ce jour exclus ou suspendus.
♦ La lutte contre l'exclusion qui, plus qu'ailleurs encore, gangrène notre Guyane. Il m'est insupportable de voir autant de souffrance autour de moi. Comment ne pas vouloir réagir et faire réagir ?
- Dans quel groupe de l’Assemblée Nationale allez-vous siéger ?
Je m'assoirais sur les bancs du Palais Bourbon avec l'insoumission politique. Comment pourrai-je siéger ailleurs au vu de mon parcours militant. Je serai la voix du territoire, de la Guyane combattante et revendicatrice.