Yvane Goua est âgée de 41 ans. Diplômée de deux masters (1 et 2) de management des RH, et d’administration du personnel, elle a eu une vie professionnelle bien remplie avant de se lancer dans la politique. Durant 10 ans elle a été directeur de projets et manager chez Aderhis Puis HRConseil et responsable d’agence de Randstad Guyane. Puis, elle est apparue sur la scène associative.
Porte-parole de l’association Trop Violans - qui entend lutter contre toutes les formes de violence, délinquance, d'incivilité et de discrimination - elle s'est fait connaître durant la grande mobilisation sociale de mars-avril 2017. Depuis, elle continue très activement son rôle associatif et anime le débat politique sur le devenir de la Guyane. Elle est responsable de l’association Trop Violans depuis 2021 et coordinatrice de projet. Le remplaçant d'Yvane Goua, est Olivier Goudet, l’un des leaders de Trop Violans, également figure de proue des mouvements sociaux de Mars-Avril.
- Pourquoi vous présentez-vous ?
Je me présente aux élections législatives de 2022, en Guyane, pour une continuité et un aboutissement des combats menés depuis plusieurs années. Dans le cadre de ces combats, en tant que militants, nous nous sommes souvent retrouvés limités, ou mis dans une case. Nous avons porté des revendications, obtenu satisfaction auprès de l’Etat. Et quand il s’agissait ensuite de la mise en œuvre de l’Accord signé par l’Etat et les élus. Nous n’obtenons pas satisfaction, les sujets n’aboutissent pas. Macron, les représentants de l’État en Guyane, nous ont trop souvent réclamés une légitimité. Il est question de légitimité et de continuité pour la mise en œuvre des Accords de Guyane, et donc le Foncier, l’Education, l’Insécurité, et bien d’autres sujets clés pour notre développement.
- Quels sont les principaux sujets de la Guyane allez-vous porter à l’Assemblée nationale ?
- La mise en œuvre des Accords de Guyane, dont l’évolution statutaire (Foncier, Éducation, Économie, …)
- Contrôler le travail de l’Etat en Guyane : Insécurité, immigration, éducation. Tant de missions régaliennes non optimales et efficacement déployées en Guyane.
- Trouver des solutions aux freins au développement du territoire
- Dans quel groupe de l’Assemblée nationale allez-vous siéger ?
A ce stade, le choix n’est pas arrêté. Je m’informe sur la question. J’ai été approché par un parti politique « national ». Ce n’est qu’une fois élue, que je négocierai et que je vais sélectionner l’option qui me donnera la possibilité de m’exprimer, et de travailler efficacement pour la Guyane. Une chose est sure, le groupe de Macron ne sera pas une option. Concernant mon parcours politique : je n’ai aucune appartenance à un parti politique, mais de par mes activités associative, je suis amenée à faire de la politique. D’autant plus que j’ai pu mener avec mon association plusieurs combats d’envergure régionale, dans l’intérêt du plus grand nombre. J’ai donc tout de même à mon actif, quelques batailles très politiques menées, avec d’autres, mais avec une très forte implication de ma part :
- Les accords de Guyane, dont l’évolution statutaire
- Le projet Montagne d’or
- La vie chère, au travers de la vente NG KON TIA, ou du prix des billets d’avion Air France
- La crise sanitaire, et l’obligation vaccinale.
Pour ne citer que ces 4 exemples importants.