L’Assemblée nationale a approuvé tôt jeudi matin le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire du coronavirus. L’une des principales mesures est la transformation du pass sanitaire actuellement exigé dans les restaurants et de nombreux lieux publics en un "pass vaccinal". Les tests ne permettront plus d’accéder aux lieux de loisir. Les débats ont été mouvementés. Le texte a été voté à 214 voix contre 93 et 27 abstentions. Parmi ceux qui ont voté contre : Lénaïck Adam qui pourtant siège dans le groupe LREM. Au sein de La République en Marche (LaREM), ils sont trois à faire émerger une voix discordante : Lénaïck Adam, Marie-Ange Magne (Haute-Vienne) et Olivier Serva (Guadeloupe).
Dans un long texte, le député de Guyane, explique le sens de son vote. Au-delà, de l’instauration de ce pass vaccinal, il s’étonne « qu’un vaccin qui n’est pas obligatoire puisse conditionner l’accès à des activités du quotidien et donc laisser en marge de la société nos concitoyens non-vaccinés ». Pour la Guyane, où seulement 39,3% de la population est vaccinée « il est impensable pour lui d’exclure de toute vie sociale 60% de la population Guyanaise ».
La loi doit être débattue au Sénat en début de semaine prochaine. Le calendrier initial du gouvernement, qui prévoyait une entrée en vigueur le 15 janvier, risque d'être retardé, d'autant que le Conseil constitutionnel pourrait être saisi, occasionnant un délai supplémentaire.
Déjà ce mercredi, Lénaïck Adam, réagissait aux propos d’Emmanuel Macron exprimant "son envie, je cite, d’emmerder les non-vaccinés". Le député guyanais, a estimé que les paroles du Président de la République avaient sans doute dépassé sa pensée.