En Guyane, c’est l’inquiétude chez les habitants originaires du Brésil. A l'image du quartier Arc en Ciel à Rémire-Montjoly, Ies habitants craignent pour leurs familles restées là-bas, d’autant que le pays souffre de carences dans ses infrastructures de santé.
Plus de 750 cas de covid annoncés mardi en Amapa, au Brésil : un nombre record de cas au quotidien. Les hôpitaux sont proches de la saturation,et un couvre-feu commence ce jeudi soir, avec une vie sociale sous contrainte la journée. A Rémire-Montjoly, dans ce quartier où vivent de nombreux brésiliens, Elisabeth accueille plutôt bien cette annonce :
C'est très bien comme cela parce que au moins les gens restent chez eux. Ma mère et mon frère habitent là-bas, j'espère qu'ils vont bien... mais on a très peur.
Clivia a de la famille en Amapa. Elle a pu constater sur place les difficultés du système de santé :
Je trouve ça trop difficile, les gens là bas n'ont pas les moyens de se soigner. J'étais là bas j'ai pu voir ce qui était en train de se passer...
Même constat pour Léonardo, qui a des parents en Amapa et dans le Maranhao…
C'est très préoccupant parce que on se rend compte que le Brésil manque de moyens pour la santé , pour combattre ce virus. Ma famille est restée et vit là bas et est à la merci de la covid . Le vaccin arrive espérons qu'il soit possible d'immuniser les gens.
Certains pointent aussi les retards dans la campagne de vaccination au Brésil, vaccination décriée au départ par le président Bolsonaro, avant qu’il y adhère sur le tard. D’autres déplorent le relâchement constaté ces derniers mois. C’est le cas de Salakiel, originaire de Natal, dans le sud-est du pays :
Ce qui est difficile, c’est qu’on ne se respecte pas entre nous. Il y a eu beaucoup de fêtes, de bals, surtout à Rio de Janeiro. Et ça peut se propager jusqu’ici…c’est ça le problème…
Depuis un an, la frontière est fermée sur l’Oyapock. Malgré tout, des pirogues circulent encore d’une rive à l’autre.