Les dos d'âne en Guyane : hantise croissante des automobilistes et casse-tête pour les Mairies

Un ralentisseur à Saint-Laurent du Maroni
Des nuisances sonores aux dégâts matériels, en passant par le non-respect des normes, les dos d'âne sont de plus en plus critiqués par les automobilistes. Face à cette problématique, les mairies sont souvent démunies, devant jongler entre la réglementation et l’impératif de sécurité routière.

Les dos d'âne, ces fameux ralentisseurs de vitesse, sont devenus le cauchemar des conducteurs. Présents en masse dans nos agglomérations, ils suscitent une irritation croissante parmi les automobilistes. Certains, beaucoup trop hauts, deviennent dangereux en raison de leur faible visibilité ou d'une signalisation au sol insuffisante.

"C'est vraiment trop haut et dangereux", s'exclame un automobiliste après avoir franchi l’un d'entre eux. Un sentiment partagé par beaucoup : "On ne les voit pas toujours, ou ne sont pas toujours très bien indiqués", dit un autre.

Les véhicules eux-mêmes ne sont pas épargnés par ces infrastructures routières. Un automobiliste raconte : "Une fois, j’ai pris un dos d’âne un peu trop fort et j’ai endommagé mon pare-chocs avant. Ça m’a coûté 550 euros de réparation."

Ralentissements à Saint-Laurent du Maroni

Quels critères pour un ralentisseur ?

Ce mécontentement s'explique en partie par le fait qu'une part importante des ralentisseurs ne respecte pas les normes établies. Mal conçus, trop hauts, dépourvus de marquage, ils demeurent néanmoins sur nos voiries sans être mis en conformité.

S'il est indéniable que ces ralentisseurs, appelés aussi gendarmes couchés, contribuent à diminuer la vitesse des véhicules, ils peuvent aussi avoir des conséquences physiques pour les conducteurs.

Un décret de 1994 détaille les critères d'installation de dos d’âne. Ils doivent faire quatre mètres de long pour dix centimètres de hauteur maximum, être installés sur des routes limitées à 30 km/h, empruntées par moins de 3000 véhicules par jour et sans transports en commun. Pourtant, ces mesures ne sont pas toujours respectées, malgré leur importance pour limiter les dommages sur la chaussée.

Bientôt une meilleure visibilité des ralentisseurs à Saint-Laurent du Maroni

La situation est délicate pour les mairies, seules compétentes pour décider de la mise en place de dispositifs de ralentissement dans le cadre de leurs pouvoirs de police de la circulation. C'est un véritable casse-tête pour le maire de la ville de Saint-Laurent du Maroni qui doit, avant tout, assurer la sécurité des usagers de la voie publique.

Bernard Sellier, adjoint au maire de la ville de Saint-Laurent de Maroni, nous a confirmé par téléphone le lancement imminent d'une campagne pour améliorer la visibilité des dos d'âne. Le sujet reste donc, pour le moment, un problème épineux sans solution claire.