Les vacances se dérouleront "à la maison" pour les 33 lycéens venant de communes enclavées du territoire. L’aéroport de Maripasoula étant toujours bloqué, ils rejoindront leurs villages respectifs en passant par Grand-Santi grâce à deux avions d’Air Guyane affrétés par la Collectivité territoriale de la Guyane. Ils passeront la nuit à Grand-Santi grâce au soutien de la municipalité, puis 5 heures de pirogue seront nécessaires pour rejoindre Maripasoula et ses alentours. Un trajet laborieux pour ces lycéens qui veulent passer les vacances chez eux.
Pour moi, ce n'est pas bon du tout. Il faudrait revoir et essayer de travailler avec tous les acteurs pour que les jeunes puissent rentrer convenablement chez eux.
Michel Aloïké chef du village de Taluen
Une solution provisoire
Ce sont les familles hébergeantes de ces adolescents qui ont alerté le Grand Conseil Coutumier avec le soutien de l’association Akenaituna. Plus tôt dans la semaine, ils avaient mené une action au siège de la CTG à Cayenne pour réclamer de l’aide. Des jeunes pénalisés par l’action du collectif citoyen de Maripasoula qui empêche la circulation des avions d’Air Guyane, mais aussi, pour certains, par le manque de moyens financiers pour acquérir des billets d’avion.
Une solution d’urgence a finalement été trouvée pour ces lycéens : deux avions d’Air Guyane affrétés en direction de Grand-Santi, puis un transfert fluvial pour Maripasoula dimanche. Si cette problématique est réglée pour ces vacances, elle reste provisoire. La CTG souhaite pouvoir proposer des billets d'avion pour ces élèves mais veut désormais le concours d’autres acteurs impliqués.
Ca va sûrement engager d'autres municipalités, ça va également engager la CTG qui ne pourra pas rester seule. Cela doit engager aussi l'Etat, la préfecture via le secrétariat aux Communes de l'intérieur. le Grand Conseil coutumier sollicitera la CAF et d'autres partenaires
Aïssatou Chambaud 6ème vice-présidente déléguée à la famille, protection de l’enfance, action sociale
Une réunion de concertation avec les partenaires est prévue prochainement afin de trouver une solution pérenne et faciliter le retour des élèves nés dans les communes de l’intérieur.
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