lls étaient près de 80, âgés de 5 à 15 ans, garçons et filles à participer aux premiers Jeux de l’Académie de capoeira de Guyane fondée par l’association Energia Pura. Une structure installée cité Bonhomme, un quartier populaire depuis 2018. Deux par deux, les participants se sont défiés, placés au centre d’un cercle appelé la ronde, acclamés par le public. Des jeunes, soutenus par les chants et les sons spécifiques à cet art martial brésilien.
La capoeira facteur d'intégration sociale
La capoeira est un art martial afro-brésilien qui aurait ses racines dans les techniques de combat des peuples africains du temps de l'esclavage au Brésil. La musique est essentielle, elle « transporte » la ronde, indique comment bouger et quel type de jeu adopter en fonction de la vitesse de jeu ou du rythme.
Pas de gagnants lors de cette rencontre, l’important était de participer et de montrer les progrès faits par ces jeunes sportifs depuis l’ouverture de l’Académie. Une académie facteur d’intégration sociale, née de l’esprit de Gato Preto, fondateur de l’association Energia Pura.
Cette manifestation a pour objectif de valoriser les enfants et de montrer la mixité sociale ici dans le quartier. C’est autour de la capoeira mais aussi autour des valeurs portées par cet art ancestral. Ils ont montré à leurs parents, ce qu’ils ont appris mais aussi le partage culturel qui en découle. Aujourd’hui 80 élèves se sont succédé, en montrant les activités, qu’ils suivent à l’académie. L’objectif est de valoriser la culture, l’art et l’éducation.
Gato Preto, fondateur de l’association Energia Pura
Des valeurs essentielles
Passée au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2014, cette pratique traditionnelle s’apparente autant à un art martial qu’à une danse. Au-delà de l’acquisition de connaissances sportives, la capoeira véhicule des valeurs universelles essentielles au développement et à la maîtrise de soi : la tolérance, la solidarité, l'humilité, le respect de l'autre, le respect des codes. Gato Preto, le fondateur de l'association dès son arrivée en Guyane a voulu partager son expérience.
La capoeira est très importante en termes de transmission. Moi, elle m’a enlevé de la rue, des favelas et m’a amené jusqu’ici en Guyane. C’est l’histoire d’une vie, c’est plus qu’un sport, c’est une histoire de partages. Je suis tellement heureux de mettre mon savoir à disposition de tous ces enfants. Ils s’ouvrent à d’autres formes d’expression.
L’Académie a de nombreux projets. La capoeira en Guyane est devenue une discipline sportive reconnue. Ces premiers Jeux en appellent d’autres.