Lindor 2016 : Saïna Manotte, Maxxy Dready, Rickman et les autres...

La joie de Maxxy Dready
La dixième édition des Lindor, l'événement, qui récompense les meilleurs artistes de la scène musicale guyanaise de l'année écoulée, s'est déroulée dans une salle comble acquise à ses enfants prodiges. La  musique de Guyane a été largement célébrée dans sa grande diversité.
Plus de 27 récompenses ont été remises dont 10 prix spéciaux, notamment à des artistes émergents sur la scène locale. Le passage de flambeau se fait à vive allure. Samedi soir, le Zéphyr a beaucoup retenti de musique dance hall et peu de rythmes de biguine ou mazurka. De quoi décontenancer une partie du public mais pour les spectateurs les plus avertis, il s'agissait bien là d'une confirmation, celle de la grande créativité de l'ouest guyanais.


L'émergence de la nouvelle vague

Quelques artistes patrimoniaux ont reçu des Lindor master notamment Dany Play, interprète magnifique de "Guyane aimée" ou encore Henri Placide, auteur compositeur et interprète de nombreux succès depuis plus de 25 ans et grand découvreur de talents. La prestation du groupe Wonm celui qui a révélé, le chanteur Warren, a été grand moment de partage avec le public.
Cette soirée classique de récompenses a connu des moments forts. L'interprétation d'un guaganco par Klodia Garros en hommage à son père Rénato Garros disparu récemment,  est à saluer. Le jury jouant et chantant une bossa de son cruappellée "Légende", en ouverture de spectacle, n'a pas, non plus, manqué de charme. Cette prestation, a, sans doute , souligné que les membres musiciens étaient particulièrement autorisés à juger leurs pairs, n'en déplaise aux détracteurs des réseaux sociaux qui ont entretenu, les semaines précédentes, de vaines polémiques sur les choix des artistes nommés.
On ne peut que souligner la grande créativité des artistes de l'ouest guyanais, Rickman et son titre "Je suis un boni" obtient deux Lindor, celui de la chanson de l'année et du prix spécial du succès populaire.
Maxxy Dready, le Saint-laurentais, est reparti avec 3 trophées dont celui d'auteur compositeur, du meilleur album de musique urbaine  avec "Solang" et d'interprète masculin. Quand à Saïna Manotte, qui a émergé sur la scène locale en moins d'un an, elle s'est offert aussi 3 trophées : auteur interprète de l'année et chanson de l'année. Une belle moisson pour cette musicienne venue de Mana qui signe des chansons engagées.
Sista Sony, la chanteuse de dance hall a obtenu son premier Lindor  pour son vidéo clip et a dynamité la scène du Zéphir a été avec ses comparses du groupe Gwayaniz, K'areen, Mami Polenco et Sand'Rah.
La Mananaise Arhuna "Fem jaguar" a prouvé, elle aussi, qu'elle s'inscrivait dans un courant musical de variété qui plait. La preuve : son Lindor album variété ex aequo avec Eden 7.

L'association Megamazonie a fêté les 10 ans des Lindor. Elle aura permis durant la décennie écoulée que les chanteurs et musiciens de Guyane soient reconnus et récompensés pour leur apport à l'évolution de la scène locale.
Elle va poursuivre son travail ,a promis, son président Jean-Pierre Karam. Il pourrait même être question de refaire un Mega Penteeng.