Non, ce n'est pas un livre sur le groupe de Diana Ross. C'est l'histoire de trois femmes, noires américaines, inséparables depuis la fin des années 60. Et à l'époque, toute la ville les a surnommées « Les suprêmes ». Le roman raconte leur histoire, jusqu'aux années 2000.
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Odette a un cancer, qu’elle soigne à la marijuana. Elle a un caractère volcanique, et a une particularité, héritée de sa mère : elle discute avec les morts. Ce qui donne de savoureux passages avec Eleanor Rossevelt notamment.
Barbara Jean est, depuis son enfance, un oiseau tombé du nid. Perdue dans le monde, femme magnifique depuis 40 ans, elle a trouvé refuge dans la Bible et la Vodka.
Et la 3ème, c’est Clarice. C'est une femme assez sage, soignée… une pianiste de talent qui a abandonné sa carrière par amour pour un homme, qui la trompe depuis 40 ans.
3 destins de femmes noires, dans l'Amérique ségrégationniste
On découvre les suprêmes adultes, et l’auteur, Edward KELSEY MOORE, nous explique leur présent en nous racontant leur passé, à travers la salle du restaurant Chez Earl. Trois décennies dans l’Amérique post-ségrégationniste, dans un Etat du sud où le racisme a la peau dure, dans une société où les femmes cherchent leur place.
Les suprêmes c’est parfois tragiques. Plusieurs personnages meurent, au cours des pages, nos trois copines vivent de grands drames, et de petits scandales.
Mais c’est aussi très drôle, et surtout très tendre.
Edward KELSEY MOORE réussit à nous raconter la grande histoire, à travers les petites histoires.
Certains pourront dire que c’est un livre de femmes, voire un livre de bonne femme. C’est surtout un roman émouvant, drôle, et très bien écrit.