Scènes de la vie d’antan de Guyane s’exposait à l’ENCRE. Cette exposition de l’association Lapompadour était une invitation à retrouver la vie d'avant, à un retour dans le passé. Un véritable hommage à nos "gangans", ces hommes et ses femmes d'un autre siècle. Des espaces de vie d’antan étaient reconstitués grâce à des prêts d’objets et de meubles vénérables.
Il suffit de pénétrer dans la salle d’exposition pour changer d’époque et d’atmosphère. « Scènes de vie d’Antan de Guyane », présentée par l’association Lapompadour a un charme désuet, suranné. Les objets parlent d’eux même, ils racontent une histoire, ont une histoire : des meubles, de la vaisselle, des photos jaunies, une machine à coudre, un phonographe, des candélabres etc ...
Les belles de jour et les belles de nuit revêtues de leurs plus beaux atours, parées de leurs chaînes forçats, coiffées de leurs chattes nouées en fonction du message « qui ne dit mot consent » ou « je ne suis pas libre » souriantes, avancent, chaloupant au gré des rythmes du tambour, entraînant le visiteur dans une ronde de souvenirs.
Les belles de jour attendent le visiteur et l'invitent à entrer dans la danse : changement d'époque et d’atmosphère
"Nous ne le savions pas, mais nous étions heureux"
Le visiteur se souvient alors de l’histoire que racontaient les grands-parents, nostalgiques d’une période révolue. Ils n’avaient rien ou si peu, ils s’estimaient heureux. Des temps pas si lointains, où la télévision, l’électricité, n’existaient pas. Les familles se connaissaient et se retrouvaient le soir sur le pas de la porte, à la lumière des bougies, jouant aux dominos ou se racontant des contes.
C'est une exposition qui rend nostalgiques beaucoup de visiteurs. Nous avons voulu valoriser le patrimoine de nos grands parents. La collection date de 1930. Le mobilier vient pour la plupart de Man Dédé qui est morte à 104 ans.
Marie-Line Cesto Brachet
L’exposition restitue des scènes de la vie quotidienne dans une scénographie où chaque détail compte. C’est une véritable reconstitution d’une maison créole, avec sa cour intérieure, sa véranda, son puits. Mais aussi sa chambre, son salon, sa buanderie…Il ne reste plus qu’à prendre possession des lieux, s’assoir, regarder par la fenêtre, les yeux entre deux jalousies, et imaginer le monde des années 1900.
"C'est une exposition qui rend nostalgiques beaucoup de visiteurs".
Nous avons mis en place cette exposition pour valoriser nos costumes traditionnels que nous nous attachons, l'association Lapompadour, à valoriser depuis trente ans. Cette exposition est pour valoriser l'existant, faire un lien avec le savoir faire d'antan, et recommencer à inciter les jeunes à s’intéresser aux métiers d'art.
Marie-Line Cesto-Brachet
Ces objets, s’ils pouvaient parler, se transmettent de génération en génération. Ils ont été prêtés par des familles. L’essentiel de la collection provient des prêts de la famille Hidair, de Man Dédé décédée il y a peu, à l’âge de 104 ans. Les décors, donnent l’impression d’être dans une maison avec de fausses fenêtres et des portes. Un décor signé Abel Adonaï qui a choisi le bleu pour illustrer, les temps passés.
La transmission ciment du peuple...
Une exposition qui a fermé ses portes au public, après avoir joué pleinement son rôle patrimonial. La transmission peut prendre de multiples formes. Transmettre une histoire, un passé permet de savoir qui l'on est, et de comprendre d'où l'on vient. Se souvenir et partager des valeurs, fondent le socle, le ciment, d'un peuple.