La Guyane au secours de la Kanaky, ou le contraire. Le MDES s’appuie sur l’exemple calédonien pour asseoir sa démonstration d’émancipation et de décolonisation. 80 personnes avaient répondu à son invitation. Au final, la mobilisation des Kanaks est un exemple à suivre.
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Le mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale avait invité le public à un exposé débat sur la mobilisation calédonienne. Les personnes présentes ne sont pas toutes indépendantistes. En revanche, elles ont envie d’entendre des discours construits et explicatifs.
« A tout casser, je suis autonomiste mais il y a du bonheur à entendre un vrai discours et des arguments qui décomplexent comme la nécessité de pouvoir gérer soi-même, un minimum, ses propres affaires » argumente un des membres de l'assistance.
Un témoin comme tant d'autres, qui n'est pas un extrémiste-terroriste. Il suffit d'un regard circulaire sur l’assemblée pour comprendre qu’ils sont nombreux dans ce cas.
Les militants MDES (Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale) sont présents mais discrets. Ils veillent au bien-être de leurs invités. Pas de cocktail mais une réception bienveillante soutenant le message que chacun est présent par choix.
Le choix de visionner ce film de 50 minutes de la télévision belge RTS, Télévision Suisse diffusé le 3 novembre 1988« Une paix fragile sur le caillou». Un documentaire qui veut faire la lumière sur le pourquoi on en est arrivé là et le comment on en est sorti. Il aborde la colonisation française et la négation totale des Mélanésiens.
« Ce n’est qu’en 1957 que les Kanaks ont eu accès au collège ».Plus tard au moment de lancer le débat, le secrétaire général du MDES, Jean-Victor Castor ajoute : « le premier bachelier Kanak date du début des années 60 ».
Et c’est là qu’on comprend que oui, le MDES vient en soutien aux forces indépendantistes de Nouvelle-Calédonie. Une manifestation ciblée le 4 septembre puis une autre le 4 décembre qui entre dans le cadre d’une internationalisation où les tenants de ce courant en outre-mer apportent une audience élargie à la mobilisation sur place.
On comprend aussi qu’il s’agit de montrer l’exemple kanak comme le but à atteindre.
Les intervenants, pour l’essentiel attaquent l’Etat mais surtout le président de la Collectivité Territoriale de Guyane comme un frein à une nouvelle consultation des Guyanais. Les 40 000 personnes, selon Jean-Victor Castor, qui ont marché dans la rue en 2017 ont obtenu une consultation populaire sur la question statutaire. Au lieu de préparer les choses, la CTG freine et ainsi confisque la mobilisation guyanaise. D’autres proposent carrément d’investir la CTG pour obliger le président de la CTG à entendre la volonté populaire d’être interrogé sur son avenir.
Dans cette histoire contemporaine, les 19 Kanaks morts à Ouvéa sont devenus des martyrs de la cause. Le mimétisme absolu, est-ce une option politique ? « Personne ne souhaite les morts même si on sait que l’histoire de la France, malheureusement dans ses rapports avec les territoires qu’elle a gardé sous tutelle… ça s’est souvent passé dans la violence (…) On ne doit pas avoir peur du droit à l’autodétermination. C’est un droit qui est inaliénable. La Guyane passera par cela ». Des propos de Jean-Victor Castor.
Le reportage de Guyane la 1ère :
« A tout casser, je suis autonomiste mais il y a du bonheur à entendre un vrai discours et des arguments qui décomplexent comme la nécessité de pouvoir gérer soi-même, un minimum, ses propres affaires » argumente un des membres de l'assistance.
Un témoin comme tant d'autres, qui n'est pas un extrémiste-terroriste. Il suffit d'un regard circulaire sur l’assemblée pour comprendre qu’ils sont nombreux dans ce cas.
Une paix fragile sur le caillou
Les militants MDES (Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale) sont présents mais discrets. Ils veillent au bien-être de leurs invités. Pas de cocktail mais une réception bienveillante soutenant le message que chacun est présent par choix.Le choix de visionner ce film de 50 minutes de la télévision belge RTS, Télévision Suisse diffusé le 3 novembre 1988« Une paix fragile sur le caillou». Un documentaire qui veut faire la lumière sur le pourquoi on en est arrivé là et le comment on en est sorti. Il aborde la colonisation française et la négation totale des Mélanésiens.
« Ce n’est qu’en 1957 que les Kanaks ont eu accès au collège ».Plus tard au moment de lancer le débat, le secrétaire général du MDES, Jean-Victor Castor ajoute : « le premier bachelier Kanak date du début des années 60 ».
19 morts Kanaks
Entre les effets de la colonisation, la réaction de plus en plus vive du début des années 80, le drame se produit en 1988 avec les 19 morts Kanaks et deux gendarmes de la grotte d’Ouvéa. Evénements tragiques qui aboutissent à, non pas une réconciliation mais une sorte de paix des braves où l’on prend des décisions. Les accords de Matignon qui en plus de donner de vrais pouvoirs aux Kanaks, inscrivent dans le marbre le référendum d’autodétermination.
Le MDES en soutien
Et c’est là qu’on comprend que oui, le MDES vient en soutien aux forces indépendantistes de Nouvelle-Calédonie. Une manifestation ciblée le 4 septembre puis une autre le 4 décembre qui entre dans le cadre d’une internationalisation où les tenants de ce courant en outre-mer apportent une audience élargie à la mobilisation sur place.On comprend aussi qu’il s’agit de montrer l’exemple kanak comme le but à atteindre.
La CTG en ligne de mire
Les intervenants, pour l’essentiel attaquent l’Etat mais surtout le président de la Collectivité Territoriale de Guyane comme un frein à une nouvelle consultation des Guyanais. Les 40 000 personnes, selon Jean-Victor Castor, qui ont marché dans la rue en 2017 ont obtenu une consultation populaire sur la question statutaire. Au lieu de préparer les choses, la CTG freine et ainsi confisque la mobilisation guyanaise. D’autres proposent carrément d’investir la CTG pour obliger le président de la CTG à entendre la volonté populaire d’être interrogé sur son avenir.
Jusqu’où l’exemple de la Kanaky doit inspirer la Guyane ?
Dans cette histoire contemporaine, les 19 Kanaks morts à Ouvéa sont devenus des martyrs de la cause. Le mimétisme absolu, est-ce une option politique ? « Personne ne souhaite les morts même si on sait que l’histoire de la France, malheureusement dans ses rapports avec les territoires qu’elle a gardé sous tutelle… ça s’est souvent passé dans la violence (…) On ne doit pas avoir peur du droit à l’autodétermination. C’est un droit qui est inaliénable. La Guyane passera par cela ». Des propos de Jean-Victor Castor.Le reportage de Guyane la 1ère :