Une histoire méconnue
Cette célébration était l’occasion de faire un point sur cette histoire méconnue du grand public. Les habitants et les autorités étaient invités à participer à cet événement.Entre 1945 et 1954, environ 350 000 Indochinois se retrouvent auprès de l’armée française. Une grande partie était des Hmongs. Lors de cette commémoration, des plaques ont été inaugurées en l’honneur de soldats comme le colonel Jambon ou le colonel Sassi qui exfiltra deux cent soldats français d'un guet-apens.
Vang Yang, Président de l’Association Hmong Archives :
Quand les communistes reviennent au pouvoir après la guerre, plus de 100 000 Hmong quittent alors le Laos et le Vietnam pour éviter les représailles. Ils seront 10 000 à immigrer en France dont une centaine en Guyane."Le colonel Jambon ... veut que les Hmongs soient reconnus par la France... Après avoir frappé à toutes les portes des hauts fonctionnaires ou de l'Etat, il n'y a pas eu de retour..."
Ces habitants de Javouhey à Mana sont des descendants de ces combattants morts pour la France. Pour Albéric Benth, le maire de Mana, il faut que cela soit reconnu formellement :
Une France qui n’a pas toujours honoré ce peuple. La stèle au village Javouhey représente un double souvenir de mémoire. Yves Dareau, le sous- préfet de Saint Laurent du Maroni :"Aujourd'hui, ils représentent une communauté agricole mais au delà de l'agriculture, de grands hommes ont oeuvré auprès de l'armée française et ont permis que les guerres soient gagnées par la France..."
L’association Hmong Archives poursuit son travail de recherche afin de graver cette histoire méconnue du peuple Hmong de Guyane."... c'est aussi un devoir de mémoire pour les jeunes de la communauté Hmong qui sont venus s'installer au village en Guyane pour qu'ils se rappellent et soient fiers de leurs racines."