Le hall sportif de Maripasoula est transformé. Des fresques géantes recouvrent désormais les murs de l’établissement à l’initiative de l’association "Chercheurs d’autres", financée par la direction des Affaires Culturelles.
David Crochet membre fondateur association "Chercheurs d’autres" explique :"Notre travail c'est faire de la médiation. On est dans plusieurs styles d'art. Il s'agit pour nous de valoriser la culture de l'autre et sa propre culture. On utilise tous les médiums, de la vidéo au street art".
Trois artistes, trois styles
Trois artistes ont pris part à l’événement : Carlos Adaoudé, Mines Ananouman, et Vincent Dabadie. Le mariage de l’art aluku (noir marron) et maluwana (amérindien) a permis la création de fresques inédites.
Mines Ananouman artiste-peintre amérindien satisfait :
"On a mélangé notre art, c'est très bien. J'ai fait un dessin qui représente un chemin où nous sommes tous unis."
Les arts traditionnels alukus et amérindiens associés à un autre artiste venu de Toulouse, troisième artiste concerné : Vincent Abadie. Le plasticien a réécrit le mot "Tembé" en calligraphie.
Vincent Abadie artiste plasticien précise :
"C'est la rencontre de trois styles. J'ai construit les lettres en calligraphie et on les a déconstruites pour intégrer du tembé et du maluwana. La lettre en principe, part d'un pictogramme et là on a fait le contraire".
Maripasoula affiche une oeuvre collective
Des élèves des écoles de Maripasoula ont participé à l’opération.
Les artistes ont aussi travaillé sur les murs du local de l’association de kayak de la commune du Maroni. Désormais, Maripasoula affiche fièrement les artistes du fleuve.
Le reportage de Guyane la 1ère :Maripasoula est une commune de Guyane. C'est la commune la plus grande de France (18 360 km) mais aussi la moins peuplée, frontalière du Surinam et du Brésil.
Il est impossible d'y aller par voie terrestre. Seules les voies aériennes et fluviales permettent de s'y rendre. Elle est majoritairement habitée par des personnes issues de l'ethnie Aluku (Noir marron) mais aussi des Amérindiens qui eux vivent dans des villages périphériques le long du fleuve Maroni.