Laurence Tian Sio Po, journaliste :
Des travaux démarrés le 19 septembre dernier à la demande de la communauté des communes de l’Ouest, et qui ont coûté 290. 000 euros. 3000 m3 de latérite supplémentaire sont prévus le mois prochain. Bernard Lallier, habitant de Maripasoula :"Là, je marche sur la décharge. Sous mes pieds, 5000 m3 de latérite qui ont servi à recouvrir les ordures et à circonscrire le feu fin septembre. Mais des fumerolles persistent, en particulier tôt le matin ou en fin de journée, et lorsqu’elles apparaissent, des monticules de terre sont étalés pour éviter que le feu ne reprenne."
Sans attendre la saison des pluies, la solution de l’inondation du foyer en pompant l’eau du Maroni, n’est pas totalement écartée."Il y a 4 ans ,il y a eu un feu déjà qui ne s'est arrêté que 10 ou 11 mois plus tard lors de la saison des pluies au mois d'avril suivant."
Sophie Charles, présidente de la communauté des communes de l'ouest ( Ccog ) :
Laurence Tian Sio Po, journaliste :"Après avoir entendu les habitants de Maripasoula et leurs craintes, par rapport à ce dispositif de noyade, j'ai pris la décision d'attendre un peu, de me rendre sur place mardi, et de voir s'il fallait vraiment mettre en route cette mesure, dont nous n'évaluons pas encore aujourd'hui, les conséquences sur l'environnement."
Un collectif baptisé"Wi é Dédé"nous nous mourrons. Samagnan Djo, membre du collectif "Wié Dédé" :"Ces réponses ont trop tardé pour les habitants. Cela fait un mois qu’ils subissent les effets du feu puis des fumées, et puis surtout, qu’ils sont inquiets. Alors depuis une semaine, ils se retrouvent tous les jours ici, sur la place des fêtes de Maripasoula, et certains se sont regroupés en collectif, pour se faire entendre des autorités."
Betsy Apacaya, habitante :"On s'est amusé à se renvoyer la balle, un petit peu à droite,un petit peu à gauche, sans que l'on puisse voir véritablement du concret sur le terrain, on pense en particulier, à ces analyses de l'air et des pollutions, que l'on demande depuis des semaines."
Qu’y a-t-il dans l’air de Maripasoula ? des analyses devraient être finalement réalisées avant la fin du mois. D’ici la , les parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants dans les établissements scolaires cette semaine. Les vacances ont commencé avec un peu d’avance pour ces collégiens qui subissent aussi les fumées de la décharge."C'est un manque de respect envers la population, parce que lorsqu'il s'agit de la période politique, ils sont tous là, et lorsque notre santé est en danger car nous sommes des êtres humains, il n'y a plus personne."
Johnny, élève au collège Gran Man Difou :
Le collège est toutefois resté ouvert, contrairement aux écoles du bourg et aux services municipaux fermés par le maire. Les agents du Parc Amazonien ont également baissé le rideau. Au-delà de l’arrêt des nuisances, les maripasouliens attendent une meilleure gestion des déchets."ça picote le nez et ce n'est pas bon pour les enfants."
Eric Tani, porte-parole du collectif "Wié Dédé" :
Laurence Tian Sio Po :"Cela fait plus de 50 ans que cette situation perdure. On entasse, on entasse, et puis aujourd'hui on est face à une décharge ingérable."
Sophie Charles :"La solution imaginée par les autorités, elle se trouve ici, derrière moi, et depuis 2015. Dans ce bâtiment, une presse à balles, pour compacter les déchets avant de les stocker dans une décharge qui serait aux normes et située au pk 6 sur la piste entre Maripasoula et Papaïchton, mais voilà, depuis 2015 et quelques essais, cette presse à balles n’a jamais fonctionné.
En attendant, la Ccog dépense 300. 000 euros par an pour le gardiennage de ce matériel inutilisé à Grand-Santi et à Maripasoula. Juste à coté, cette montagne d’ordures continue d’enfler et de polluer ce petit bout d’Amazonie."Ce n'est pas parce que la Ccog a refusé de les réceptionner, c'est parce que, il y a encore des travaux à effectuer sur certains bâtiments et que nous avons des garanties à avoir sur le fonctionnement des presses à balles."