Matoury : un troupeau de chèvres envahissant

Lucien Coralie élève plus de 80 chèvres à Matoury. Ce pluri-actif dispose d’un pâturage de 2 hectares, mais cela ne suffit pas à nourrir le troupeau. Les caprins vont donc brouter au-delà, sous la surveillance de leur propriétaire. Les riverains se plaignent. 
Un berger et son troupeau, chemin Gibelin à Matoury. Chaque jour, Lucien sort ses 80 chèvres, quelques boucs et 40 chevreaux pendant plusieurs heures. Enfant, il a grandi avec les chèvres de son père, dans ce quartier.
Lucien Coralie éleveur :

« Ce sont des bêtes curieuses qui sont pleines de vie. Quand elles ont fini de manger, elles dansent. Les regarder c'est une thérapie. Pour ma part, cela m'apaise »


D'abord quelques chèvres

Parti dans l’hexagone, Lucien revient en Guyane en 2006. A Cayenne, il se lance avec quelques chèvres qui broutent dans la ville, en 2014, il loue un terrain à Matoury, sur le site de l’ancien lycée agricole.

« J’ai pu avec l’accord de la mairie obtenir un terrain de 2 hectares. A l'époque j'en avais demandé 5. J'ai très souvent des soucis au niveau de la police municipale. Ils viennent me demander d'empêcher mes chèvres de divaguer. Ce qui est difficile, pourtant je les surveille »

 

Les riverains se plaignent 

Car le troupeau a grandi, les chèvres vont brouter au-delà des deux hectares loués à la mairie. Si Lucien a l’accord de certains riverains, d’autres se plaignent à la police municipale.
Brigadier chef principal Eric Armoudon , responsable de la police municipale à Matoury explique :

 « Elles s’introduisent  sur des propriétés. Elles sont en divagation sur la voie publique. Cela peut être très dangereux. Des plaintes ont été déposées par des riverains. Ils estiment que l'éleveur est agressif. »

 

Quitter Matoury 

La convention d’occupation précaire d’un an de Lucien Coralie, n’est plus valable ajoute la police municipale. L'éleveur a été verbalisé plusieurs fois pour divagation, sans compter les tensions avec des riverains.
En fait, un seul riverain a porté plainte en 2016. Depuis, les tensions se sont apaisées, selon Lucien, mais l’éleveur se dit toujours harcelé par la police municipale. Il a demandé 30 hectares à Montsinéry-Tonnégrande pour quitter la ville avec ses chèvres et ouvrir une ferme pédagogique.
Le reportage de Guyane la 1ère :