Une partie des agents du Centre National d'Études Spatiale sont actuellement en grève. Il s'agit d'une mobilisation nationale menée par les salariés des différents sites de CNES situés à Toulouse, à Paris et à Kourou. Au niveau local, le mouvement a débuté ce mardi 21 mars, au matin, prenant la forme d'une distribution de tracts et d'un ralentissement à l'entrée du Centre Spatial.
Une revalorisation salariale pour seule revendication
En ce qui concerne les revendications, Jean-José Mathias, représentant UTG (Union des Travailleurs Guyanais) au CNES est claire :
Il n'y en a qu'une seule, c'est sur le salaire. Parce que l'augmentation de salaire a été effectivement mineure cette année. On a eu 2.2 % [...] Nous estimons que, compte tenu de l'inflation aujourd'hui, on ne peut pas accepter ça.
Jean-José MATHIAS, représentant UTG au CNES
Pourtant, "l'inflation attendue est comprise entre 5 et 7%", note l'intersyndicale du CNES sur le tract distribué ce jour. Ajoutant : "Compte-tenu des augmentations de ces trois dernières années, cela signifie une chute du pouvoir d'achat de 5,5 % depuis fin 2020, soit 11 jours de travail gratuit."
De plus, "par rapport aux autres industries [du spatial], nous avons un écart de salaire entre 15 et 30 %. C'est pour ça que ce n'est plus possible", ajoute Jean-José Mathias. Accepter une augmentation de 2,2% creuserait donc l'écart. "Il est hors de question d'accepter ça", répète le représentant UTG.
Il est hors de question que l'on s'arrête là. Tant qu'ils ne nous auront pas fait de proposition correcte, on n'est pas prêt d'arrêter. J'espère qu'on va trouver une solution parce que le prochain lancement est prévu le 12 (avril, NDLR).
Jean-José MATHIAS, représentant UTG au CNES
Sans réponse satisfaisante, l'intersyndicale se tient prête à durcir le mouvement. "Il faut que les choses montent crescendo. Nous avons commencé aujourd'hui par la distribution de tracts et un ralentissement, donc peut-être que la semaine prochaine il y aura autre chose, une autre forme d'action. Nous ne sommes qu'au début de la mobilisation", conclut Jean-José Mathias.