Certaines éditions de ce marché sont même dédiées aux pépiniéristes, nombreux sur le territoire de Macouria et Montsinéry. Cinq producteurs sont représentés aujourd’hui.
« Ils sont confrontés au fait que les marchés aux plantes ont fermé et que les consommateurs ont redirigé leurs dépenses sur l’alimentaire principalement. Et donc c’est aussi un coup de pouce pour eux de reprendre, de remettre pied à l’étrier et de repartir sur de la vente quoi »
Un coup de pouce salvateur. Depuis le confinement et les restrictions imposées sur les regroupements et les cérémonies, les ventes de fleurs se sont littéralement effondrées. La crise sanitaire est aussi une crise économique, même pour les plus importants producteurs de Guyane, comme Roy Balkissoon.
« Pour les fleurs, dans les magasins, on a eu énormément de baisse. Parce que les gens ne bougent pas, ils ne sortent pas. Tout le monde respecte les restrictions, les consignes. Personne n’est comme avant. Sur une semaine de livraison en magasin, 60% de la production est retournée, 40% vendue ».
L’exploitation couvre une surface de 10 hectares. Ses charges sont importantes, même si l’entreprise ne compte qu’un seul employé.
La survie de la pépinière tient en fait à sa diversification. Car en plus des fleurs, l’entreprise familiale produit aussi des arbres fruitiers.
« Beaucoup de clients m’ont appelé pour me demander s’ils peuvent venir pour acheter des plantes, surtout des arbres fruitiers, parce que maintenant c’est le moment pour planter des arbres fruitiers, avant la sécheresse. Beaucoup de gens préparent maintenant leur jardin parce que tout le monde est libre à la maison. Ils font davantage de jardinage, ils ne peuvent pas sortir, ils s’occupent du jardin ».
Afin d’aider les professionnels du secteur, les organisateurs du marché de Montsinéry espèrent pouvoir accueillir les stands des pépiniéristes au moins une fois par mois.