C'est le président du Modem François Bayrou qui est désormais le 1er ministre de la France. La nomination de cet allié historique du président Macron répond à sa stratégie politique. Cela ne change rien pour les parlementaires de Guyane, leur feuille de route reste la même : mener à bien les dossiers engagés en travaillant avec les ministres en poste.
Continuer le travail engagé quel que soit le ministre
Pour le député de la seconde circonscription, Davy Rimane, la nomination de François Bayrou n’est pas une surprise :
« Le président Macron est dans sa logique… Il nomme un ami à lui, la surprise aurait été qu’il nomme un ministre de gauche. Il reste dans sa même logique, il refuse d’écouter les urnes c’est un réel problème et il donne raison à ceux et celles qui réclament son départ anticipé. »
Cela n’empêchera pas le député de travailler avec lui car il y a des dossiers urgents à traiter tant pour la Guyane que pour l’outremer dans son entièreté, et de promettre que ce 1er ministre aura de quoi faire.
Le député de la 1ère circonscription Jean-Victor Castor, quant à lui, rappelle d’emblée :
« Je crois que c’est le premier soutien de Mr Macron, celui de la 1ère heure, sans lui Emmanuel Macron n’aurait pas été élu en 2017. Le président nomme un ministre dont le groupe a moins de voix que celui des LR… On verra combien de temps il va tenir… En ce qui nous concerne nous devons revenir à la charge sur tous les dossiers dont celui de l’évolution statutaire. Nous allons recommencer, nous n’avons pas le choix. »
Et de souligner la nécessité d’avoir des pouvoirs locaux forts.
Quelle légitimité ? Interroge Christiane Taubira
L’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira a aussi réagi. Elle met en avant la connivence qui existe entre le président de la République et le nouveau 1er ministre François Bayrou mais, surtout, elle s’interroge sur la légitimité de cette nomination qui ne répond pas au résultat des législatives de juin donnant une majorité à l’union de la gauche : « C’est un fidèle du président actuel mais tout cela est tout à fait périphérique, anecdotique. … Aujourd’hui la nomination de Mr Bayrou quelles que soient les qualités réelles ou potentielles ou fantasmées de la personne en tant que telle, la question c’est quelle légitimité ? On ne peut pas continuer avec un président de la République qui rend la politique insensée, au sens littéral du terme, il lui enlève tout son sens. »