Le nouvel hôpital de Saint-Laurent du Maroni ouvrira ses portes au mois d'octobre

Le nouvel hôpital de Saint-Laurence au quartier Sables-blancs
Un centre permettant de faire de la chimiothérapie. Des dialyses. Un service de réanimations adulte et néo-natale.
Le futur hôpital de Saint-Laurent du Maroni contiendra toutes ces nouveautés. Il ouvrira ses portes au mois d'octobre.
Situé au quartier des Sables-Blancs, la construction du Centre hospitalier  de 24 000 m2 de l'ouest guyanais a coûté 140 millions d’euros et a duré un peu plus de 5 ans. 
Son déménagement est prévu de façon progressive, à partir du mois de septembre, pour une ouverture en octobre. 
 

Un hôpital doté des derniers équipements technologiques

Ce nouvel hôpital va permettre un accueil diversifié. Il est équipé d'un service des urgences où se différencie notamment l'accueil des enfants et des adultes. Le service de chirurgie comprend 5 salles d'intervention parfaitement équipées de matériel dernière génération. Parmi les autres prestations, les patients auront accès à l'urgence gynécologique, la réanimation adulte, la réanimation néo natale, la dialyse et la chimiothérapie. Il n'y a pas de de service de cancérologie mais les malades pourront suivre leur protocole de chimiothérapie. De même les personnes dialysées, le seront sur place. Elles n'auront plus à faire de longs déplacements jusqu'à Cayenne. 


La neurologie avec une filière de suivi à distance avec Cayenne et Besançon

L'hôpital ne bénéficie pas d'un service de neurologie mais d'une filière mise en place avec Besançon comme le précise le directeur de l'hôpital Jean-Mathieu Defour :

« Pour l’instant, sur la Guyane, il n’y a pas de service de neurologie à part sur Cayenne. Nous, on est en train de mettre en place une filière neurologique avec Cayenne et le CHU de Besançon. C’est-à-dire que les patients qui arriveront ici pour un problème d’accident vasculaire cérébral par exemple, seront pris en charge aux urgences du CHOG, une IRM sera fait, les images seront transférées et analysées à Besançon et c’est à partir de là que le CHU de Besançon nous dira quel traitement que l’on doit faire. C’est vraiment un gain de chance pour les patients de l’Ouest qui jusqu’à maintenant devaient être transférés sur Cayenne avant une première prise en charge. »

 

Un pôle maternité de premier plan 

En ce qui concerne la prise en charge de la femme enceinte et des nouveaux nés, le dispositif mis en place, moderne et complet, fait la fierté du Centre hospitalier de l'ouest. Au total, la maternité comporte 89 grands lits. Mais en tenant compte des 2 960 naissances de l’an dernier, cela sera-t-il suffisant, pour l’une des premières maternités de France, compte tenu de l’explosion démographique au sein de la Guyane de l’Ouest, mais aussi, de son voisin?
 

« Actuellement, c’est vrai que l’on reçoit beaucoup de femmes qui viennent d'accoucher du Surinam. Il faut savoir qu’on est en train de travailler sur un projet de convention avec le Surinam puisqu’il y a un nouvel hôpital qui se crée à Albina. Il est beaucoup plus petit que celui-là, mais qui pourra prendre en charge un certain nombre de patientes venant du Surinam. Donc, là, une partie de ces patientes pourra rester sur Albina. Et pour les autres, on essaie de trouver un mode de fonctionnement avec éventuellement la création d’un hôpitalextra-territorial, soit international. » Jean-Mathieu Dufour, directeur du CHOG.


L’ouverture de l’hôpital de Saint-Laurent est prévue début octobre. Pour faire fonctionner cet hôpital, il faut des médecins, des personnels soignants, 185 personnes de plus seront embauchées de façon définitive d’ici 2021.

Le reportage de Guyane la 1ère