Objectif l'accès aux droits pour tous dans la vallée de l'Oyapock : la pirogue du CDAD a repris du service.

Camopi
Le retour de la pirogue du droit dans la vallée de l’Oyapock. Il s’agit de rendre le droit accessible aux communautés éloignées. Créée par le Conseil départemental d’accès aux droits, elle n’était pas revenue dans l’est depuis plus d’un an, en raison de la crise sanitaire.

Lancée en 2013 par le Conseil départemental d’accès aux droits (CDAD), la pirogue du droit, a pour ambition de s’arrêter dans les communes enclavées, difficilement accessibles. Il s’agit de donner à tous l’accès au droit. Une initiative du CDAD qui en Guyane a pour objectif de permettre « à toute personne de connaître ses droits et ses obligations et de bénéficier des moyens de les faire valoir ».

Un besoin de proximité d’autant plus important que certaines zones sont parfois coupées de l’essentiel. Dans l’Est guyanais notamment, quatre communes se partagent le territoire. Deux d’entre elles, Ouanary et Camopi et leur périphérie, ne sont pas accessibles par la route. Cette absence de proximité régulière se traduit souvent par une rupture des droits, accentuée par la grave crise sanitaire des dernières années.

Des permanences juridiques gratuites

Camopi, commune de l'0yapock

La pirogue du droit a été mise entre parenthèses en raison de la crise sanitaire mais a repris du service dès la fin 2021 du côté du Maroni. Cette semaine cette permanence judiciaire officiera dans l’Est. Première étape cet après-midi à Trois Palétuviers. La pirogue se rendra ensuite à Camopi puis Saint-Georges de l’Oyapock. A bord de l’embarcation : entre autres, des membres de ce conseil départemental, une avocate, également l’association d’aide aux victimes. Les juristes et autres acteurs du droit tiendront des permanences juridiques gratuites.

Depuis quelques années, des acteurs du droit se déplacent pour donner des permanences d’orientation et d’information. Nous n’avons pas pu faire toutes les sorties prévues l’an dernier. Nous en avons fait une en début d’année sur l’ouest. Et là nous nous rendons dans les communes de l’est. Nous avons un avocat, une association d’aide aux victimes, le Comité pour la santé des exilés, des représentants de la Cimade, l’Adil (association d’information pour le droit sur le logement) et bien sûr du CDAD. Pour l’Oyapock, nous avons beaucoup de demandes du droit des étrangers, de la famille et du droit au logement. En fonction des questions posées, nous sommes là pour orienter et informer. Si besoin nous faisons appel à un professionnel de droit.

Océane Springer, coordinatrice au Conseil départemental de l’accès aux droits.

Saut sur le fleuve Oyapock entre Camopi et Saint-Georges

Une pirogue très attendue par les habitants de ces communes isolées. Chaque année, quatre opérations sont généralement organisées : deux sur le Maroni et deux autres sur l’Oyapock. Cette opération dans l’Est guyanais marque la reprise normale des activités de cette caravane itinérante, essentielle en termes d’égalité des droits sur le territoire.