Nous l’avons rencontrée au cours d’une manifestation de la Caravane de la Liberté, devant l’hôpital de Cayenne. Aux côtés de son compagnon Olivier, Dorothée, 52 ans, nous expliquait alors pourquoi elle avait tenu à participer à la mobilisation. Et aujourd’hui encore, ses motivations n’ont pas changé concernant l’obligation vaccinale des soignants, et elles ne changeront sans doute jamais.
Depuis le début je soutiens la cause: non à l’obligation vaccinale, non au pass sanitaire, non aux motifs impérieux, mais oui à la liberté, la liberté d’expression et surtout la liberté se faire injecter quelque chose dans le corps si on le souhaite. Si on ne le veut pas, pour moi c’est clairement un abus!
"Je laisse derrière moi une profession que j'aime"
Installée à la campagne, sur la route de l’Est, la mère de famille a effectué son ultime contrat cette année à l’hôpital privé Saint-Paul à Cayenne. Son métier d’aide-soignante, elle l’avait commencé dans les années 2000.
Nos missions en tant qu'aide-soignant c’est surtout du nursing auprès des malades, on les aide lors des repas, de la toilette etc. Moi j’ai décidé de ne pas reconduire mon contrat afin de ne pas subir toutes ces pressions. Je laisse derrière moi une profession que j’aime parce que lorsque l’on est soignant, on l’est par vocation »
Désormais Dorothée dit s’être fait une raison. Prochaine étape pour elle : la reconversion.
"On peut résister, dire non on ne veut pas des mesures imposées mais après il faut bien continuer et vivre, ou du moins survivre. J’ai la chance de pouvoir rebondir parce que j’ai un autre métier, c’est la coiffure donc je vais m’investir là-dedans".
La seule chose qui pourrait me faire changer d’avis c’est que le gouvernement enlève toutes les obligations infligées aux soignants
Soutenue dans son choix par son compagnon, la mère de famille assure qu’elle continuera à se mobiliser contre les mesures gouvernementales qu’elle juge liberticides : « même si on ne nous entend pas, notre combat reste symbolique car c’est notre devoir de dire non si on ne veut pas. Et puis c’est aussi pour nos enfants que l’on se bat, pour leur avenir ».