Vendredi, le tribunal de l’Amapá a décidé de maintenir en prison un homme de 32 ans soupçonné d'avoir violé ses deux nièces de 7 et 9 ans. Il a été arrêté la veille (jeudi 5 juillet), après une dénonciation par la plus jeune des victimes.
Le délégué de la Police Civile à Oiapoque, Charles Corrêa, du Centre intégré d'opérations en sécurité publique (Ciosp) de la commune, a expliqué que l'unité avait été contactée mercredi par les parents.
La fillette de 7 ans a raconté que son oncle aurait commis des actes libidineux à son encontre. Les enquêteurs du Ciosp ont rapidement eu des soupçons quant au viol de son aînée âgée de 9 ans. Des craintes confirmées par des examens gynécologiques. La jeune fille a ensuite avoué à sa mère qu'elle aurait subi des violences pendant environ deux mois, dans l'État de Piauí.
A la suite du témoignage de la plus jeune, la Police a effectué des perquisitions au domicile du suspect, et a tenté d’interpeller ce dernier le jour même. Il est parvenu à s’échapper. Le lendemain le jeudi, la police a instauré un périmètre de recherche avec diffusion d'un avis et a réussi à le capturer.
« Malheureusement, la maltraitance des enfants et des adolescents ici à la frontière est quelque chose d'endémique. »
L'enquête se poursuit afin de recueillir davantage de preuves. Le prisonnier est détenu à l'Institut d'administration pénitentiaire d'Amapá (Iapen).
Un violeur présumé recherché
Cette première arrestation a eu lieu à dans le cadre de l’opération Août, couleur lila, qui lutte contre la violence à l'égard des femmes. C’est également dans ce cadre qu’une autre affaire a débuté vendredi 6 juillet au Ciosp d'Oiapoque.
A la suite d’une dénonciation anonyme, la Police Civile a commencé à enquêter quant au viol d'une amérindienne de 13 ans. La victime et sa mère ont été entendues le jour même, quelques heures après un nouveau fait de viol.
Des perquisitions ont eu lieu à Oiapoque tout au long de la journée pour localiser le suspect, un ami de la famille. Il est pour l’instant toujours activement recherché par les enquêteurs.
Selon la Police Civile, l'adolescente est déjà enceinte de 16 semaines et des rapports indiquent qu'elle aurait été abusée depuis l'âge de 12 ans.
La victime est désormais suivie par une équipe pluridisciplinaire, dont un psychologue. Le délégué a rappelé que, même avec le consentement de la victime, le Code pénal brésilien considère comme un crime tout acte sexuel avec une personne vulnérable lorsqu'elle a moins de 14 ans.
« Une fille de moins de 14 ans, même avec son consentement, ne peut pas accomplir ce type d'acte. Un enfant n'élève pas un enfant. Elle est enceinte de 2 mois, étant encore une enfant », a conclu le délégué.