Oiapoque : Un prêtre et des enfants cubains parmi 29 migrants illégaux interpellés à bord d’une pirogue

des clandestins arrêtés par la police brésilienne
Une pirogue a été interceptée tôt ce samedi, près de l'îlot Bico do Papagaio, à Oiapoque par les policiers d’Oiapoque. En provenance du Surinam, 29 migrants voyageaient illégalement vers le Brésil.

Des clandestins arrêtés par la police brésilienne

Un peu avant l’aube, ce samedi, vingt-neuf personnes dont 13 Cubains, 1 Colombien, 14 Brésiliens et un Somalien, ont été arrêtées à bord d’une pirogue près de l'îlot Bico do Papagaio, à environ deux heures d'Oiapoque. Une action menée dans le cadre de l’opération Horus contre les crimes frontaliers.

L’intervention policière a été déclenchée vers 21 heures ce vendredi. Les hommes des polices civile et criminelle d’Oiapoque ont monté la garde durant six heures à l’embouchure du fleuve Oyapock, jusqu'à ce qu'elles interceptent le navire en provenance du Surinam. Parmi les passagers se trouvaient deux enfants, un Brésilien, âgé de 1 an et 4 mois, et l'autre Cubain, âgé de 4 ans. Un prêtre, également cubain, a été identifié parmi les passagers. Environ 20 kilogrammes de mercure étaient encore saisis. Un produit utilisé sur les sites miniers clandestins.

Charles Correa délégué de la Police Civile d’Oiapoque

Nous avions les informations sur ce navire. Cette traversée est extrêmement dangereuse. Plusieurs naufrages ont eu lieu dans cette région. Après environ six minutes de surveillance, nous avons pu intercepter la pirogue. Le pilote et deux trafiquants de drogue ont été arrêtés. Ces derniers étaient déjà surveillés. Ils sont impliqués dans le trafic de drogue et d'armes à la frontière, y compris des armes de gros calibre, telles que des fusils. Ces armes sont transportées à Oiapoque, elles vont à Macapá et de là à d'autres États de la fédération

Charles Corrêa, délégué de la Police Civile d’Oiapoque.

350 euros pour traverser

Toujours pendant l'opération Horus, un homme a été arrêté dans une pirogue utilisée comme « taxi » régulier de la rivière. Habituellement, ces embarcations font des voyages entre Oiapoque et Saint-Georges.

"C'est une pratique déjà connue. Les passeurs qui amènent des migrants illégaux à l'embouchure de l'océan. Ici, ils les transbordent dans des pirogues-taxi  afin de donner l'impression qu'ils sont des voyages cool. Nous avons également arrêté le responsable de ce cliquet dans l'acte", a-t-il ajouté.

Le délégué de la police civile d’Oiapoque a également révélé que les passeurs facturent à chaque passager brésilien transporté environ 350 euros, soit l'équivalent d'un peu plus de 1 770 R$. Les Cubains et les autres étrangers paient 450 USD, ce qui équivaut à environ 2 115 R$.

Les policiers brésiliens de l'opération Horus

Les hommes emprisonnés et les migrants illégaux ont été emmenés à Oiapoque. Les prisonniers répondront des crimes de migration illégale, d'attaque contre la sécurité du transport maritime et fluvial, d'association criminelle et de criminalité environnementale pour le transport de substances nocives sans formalités légales.