Une nouvelle pratique d’orpaillage très polluante sur la rive surinamaise du Maroni, entre Maripasoula et Papaichton. L’ambassadeur de France au Surinam a saisi les autorités. Le préfet doit se rendre à Paramaribo la semaine prochaine.
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Une nouvelle pratique d’orpaillage très polluante sur la rive surinamaise du Maroni, entre Maripasoula et Papaichton : la forêt est défrichée au bord du fleuve, puis des barges travaillent sur le bord, et rejettent les boues dans le fleuve. L’ambassadeur de France au Surinam a saisi les autorités. Le préfet doit se rendre à Paramaribo la semaine prochaine.
Selon la préfecture, l’ambassadeur de France au Surinam a saisi les autorités locales plusieurs fois sur ces faits. Le préfet doit se rendre à la fin de la semaine prochaine à Pamararibo pour dire aux autorités « que ces pratiques ne sont pas acceptables ». La préfecture précise que les négociations sur la délimitation de la frontière fluviale avancent bien entre la France et le Surinam, ce qui devrait éclaircir le contexte des opérations de contrôle sur le Maroni.
Le fleuve a changé de couleur
Vu du ciel, le Maroni a changé de couleur…Sur la rive surinamaise, des barges rejettent les boues d’orpaillage directement dans le fleuve, en aval du bourg de Maripasoula. Les barges attaquent les rives déforestées sur plusieurs dizaines de mètres. Cinq à six chantiers de ce type ont été pris en photo depuis fin août entre Maripasoula et Papaichton. Les boues d’orpaillage ont aussi recouvert les rochers des abattis Cottica, un lieu classé site d’intérêt patrimonial, haut lieu historique des alukus, à Papaichton. Les barges sont interdites en Guyane mais pas au Surinam. D’habitude, elles raclent le fond des cours d’eau. Ce qui est nouveau, ce sont les déboisements et l’affaissement des rives, opérés par des barges de grande taille.Selon la préfecture, l’ambassadeur de France au Surinam a saisi les autorités locales plusieurs fois sur ces faits. Le préfet doit se rendre à la fin de la semaine prochaine à Pamararibo pour dire aux autorités « que ces pratiques ne sont pas acceptables ». La préfecture précise que les négociations sur la délimitation de la frontière fluviale avancent bien entre la France et le Surinam, ce qui devrait éclaircir le contexte des opérations de contrôle sur le Maroni.