C’est un cratère de plusieurs centaines de mètres de largeur au lieu dit « Lipo-Lipo ». La forêt dévastée par les chercheurs d’or dans le parc amazonien à Maripasoula, filmé par le WWF. En Guyane, les garimpeiros sont toujours là, mais ils reculent à certains endroits.
On comptait au début de l’année 280 chantiers illégaux actifs. Chiffre en baisse depuis trois ans : 500 sites clandestins début 2020, 400 un an plus tard, 280 aujourd’hui. L’an dernier, les autorités ont mené un millier de patrouilles en forêt, avec près de 400 gendarmes et militaires engagés au quotidien. En 2022, ils ont saisi 400 000 litres de carburant, détruit plus de 6 000 carbets et près de 1 600 motopompes. La gendarmerie estime à 35 millions d’euros le dommage infligé aux clandestins, cible principale : les filières d’approvisionnement.
Une stratégie qui amène plus d’affaires devant la justice : 143 Gardes à vue l’an dernier, pour 92 condamnations et 54 placements en détention. Si les autorités marquent des points contre la logistique de l’or clandestin, l’activité illégale continue grâce à l’appui des bases arrière des pays voisins.
Le Surinam a signé également la convention de Minamata visant à interdire de l’usage du mercure dans l’orpaillage, mercure toujours vendu sans contrôle sur la rive surinamaise du Maroni.
Les saisies de mercure restent modestes : 59 kg saisies l’an dernier, et seulement 5 kg d’or, alors que plusieurs tonnes sont extraites chaque année par les illégaux en Guyane.