Depuis plusieurs semaines des opérations de lutte contre l’orpaillage illégal ont été menées dans le secteur de Cacao et plus particulièrement sur la montagne Chawari. Pour endiguer la multiplication de ces sites, la force Harpe a installé un poste opérationnel avancé temporaire dans la zone.
Pierre Tréfoux/CL •
Les pieds dans la boue et mètre après mètre, en évitant les branches, les mililitaires des Forces Armées de Guyane accompagnées de gendarmes s’enfoncent dans la forêt du secteur de Cacao. Au bout de quelques minutes, la compagnie arrive au poste opérationnel avancé temporaire de Cacao. Il fait partie de l’un des 500 postes présents dans les zones d’orpaillage. Installés depuis deux semaines, 12 militaires et 2 gendarmes restent en permanence sur le site et pour cause. A quelques kilomètres du poste opérationnel avancé, la montagne Chawari. Sur le chemin les militaires traversent des scieries improvisées. Lieutenant-colonel Villerez Laurent commandant du centre de conduite des opérations Harpie explique
"Ils se servent... ils coupent les arbres... il y a des gars payéspour taciller des planches... ce sont ni plus ni moins des bucherons et des menuisiers qui travaillent toute la substance bois dont ils ont besoin pour les puits..."
"... on fait la sécurisation quand les garimpeiros ont pris la fuite. Il y a du matériel saisi enterré par certains. On a trouvé des concasseurs en sondant avec des batons. On les a récupéré par hélicoptère..."
Une présence perpétuelle des forces Harpie qui est nécessaire pour la sauvegarde du site. Une stratégie qui vise ainsi à enrayer les zones d’approvisionnement comme le souligne Damien Ripert chef de l’état-major de lutte contre l’orpaillage illégal et la pêche illicite :
"... l'enjeu c'est de trouver comment occuper le terrain dans la durée. C'est pour cela que l'on installe un PAOT, le temps de sécuriser la zone..."