Orpaillage illégal : 40 puits et galeries détruits à Saint Jean d’Abounami

Harpie : deux opérations d'ampleur contre l'orpaillage illégal ©Guyane la 1ère
Une zone emblématique de l’orpaillage clandestin en Guyane a été investie par 270 militaires et gendarmes du 13 novembre au 7 décembre. A Saint Jean d’Abounami (commune de Papaichton), 40 puits et galeries ont été détruits à coups d’explosifs. Mais les clandestins reviennent à chaque fois après le départ des militaires.

Des mines d’or illégales ont été détruites ces dernières semaines à coups d’explosifs à Saint Jean d’Abounami. Au fil des ans, les orpailleurs clandestins ont extrait des centaines de kilos d’or dans cette zone isolée au sud de la Guyane, dans la commune de Papaichton, près de Grand Santi et du Maroni.

Lors des opérations Harpie, l’armée cherche à créer un « effet de surprise » chez les « garimpeiros », pour s’attaquer à leur outil de production. Les militaires effectuent une approche en pirogue loin de l’objectif, puis une marche en forêt.

Une fois la zone contrôlée, deux tonnes d’explosifs sont acheminés sur les lieux, puis mis en place autour et dans les puits et galeries par les militaires du génie et les démineurs de la sécurité civile. Un périmètre de sécurité est ensuite établi, avant destruction.

Des militaires préparent leur opération de destruction d'un site d'orpaillage à Abounami

180g d'or saisi

Résultats de trois semaines d’opération, ont été saisis ou détruits : 40 puits et galeries, 51 moteurs, 9 concasseurs, 40 kilos d’explosifs, également 300 carbets, 27 groupes électrogènes, 13 tonnes de matériel divers mais, seulement 180 grammes d’or saisis.

Chaque année ou presque, les puits sont détruits à St Jean d’Abounami et dès que les militaires sont partis, les clandestins reviennent pour reconstruire.

En 2021, une mission parlementaire a demandé le renforcement des moyens Harpie, notamment des hélicoptères, vieillissants et en nombre insuffisant.

Pour les bases arrières au Surinam, il y a la voie diplomatique sans effet notable pour le moment sur la pollution du Maroni et de ses affluents.