Paul Dolianki n’est plus le maire d’Apatou. Le tribunal correctionnel l’avait condamné le 14 janvier pour favoritisme, prise illégale d'intérêt, détournement de fonds publics, à 5 ans de privation de droit de vote et d'inéligibilité, assortie d'une exécution provisoire.
Selon une dépêche AFP, Paul Dolianki aurait reçu la notification ce mardi, de l’arrêté le « déclarant démissionnaire d'office ». Cette décision fait suite "à la condamnation du maire d’Apatou, le 14 janvier, pour favoritisme, prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics". Le tribunal correctionnel a en effet décidé d’une peine complémentaire de 5 ans de privation de droit de vote et d'inéligibilité, assortie d'une exécution provisoire. L'exécution provisoire signifie que même en cas d'appel de cette décision, la mesure d'inéligibilité notamment est exécutée.
Que reproche-t-on à Paul Dolianki ?
Dans sa décision du 14 janvier, le tribunal correctionnel reconnait des détournements de fonds constitués, concernant l'achat d'une voiture de fonction de près de 60 000 euros à son profit par la mairie en 2008, ainsi que le versement de subventions pour près de 500.000 euros à une association, afin de réaliser l'électrification d'un secteur rural qui n'avait fonctionné qu'un an. L'élu a aussi été condamné pour " favoritisme" dans ce volet électrification, pour avoir eu recours à un consultant sans respect de la procédure de mise en concurrence. Il a aussi été reconnu coupable de "prise illégale d'intérêt" pour l'embauche par la mairie de sa compagne.
Le maire d'Apatou, Paul Dolianki, 55 ans, était élu depuis 2008. Il a été réélu en 2020. Il était aussi troisième vice-président de la CCOG (Communauté des communes de l’ouest guyanais).