Au Centre hospitalier de l'Ouest guyanais les personnels craignent le pire

Le CHOG de Saint-Laurent du Maroni
A quelques jours du pic de l’épidémie, le plan blanc a été déclenché samedi. L’inquiétude, grandit dans le milieu médical. Au Centre hospitalier de l'Ouest, le personnel se sent délaissé car les moyens médicaux arrivent bien après les hôpitaux du littoral.  

 
A quelques jours du pic de l’épidémie, le plan blanc a été déclenché samedi. L’inquiétude, grandit dans le milieu médical. Au Centre hospitalier de l'Ouest, le personnel se sent délaissé car les moyens médicaux arrivent bien après les hôpitaux du littoral. Le manque de personnel est criant. 
 

La menace invisible

Un combat contre le virus, se joue dans cette chambre de réanimation. Mais un autre combat invisible se joue dans l’hôpital depuis plusieurs jours : avoir des lits et du personnel. Le service de réanimation Covid comptait la semaine dernière 4 lits. Désormais, il ya 8 lits. Avec 5 lits occupés par des malades. Il y a 8 lits supplémentaires disponibles, non armés, ce qui fait une capacité pouvant aller jusqu’à  16 lits.
Lehida Andi Ibrahim médecin anesthésiste

"Pour le moment nous sommes en train d'équiper d'autres salles. Nous avons beaucoup de patients et nous avons commencé à les transférer vers d'autres salles."

Lehida Andi Ibrahim médecin anesthésiste réanimation, responsable du service de réanimation COVID


Une unité récente

La nouvelle unité Covid a vu le jour vendredi dernier. Ce sont les anciens locaux de médecine générale qui se trouvaient ici.  Actuellement, en médecine Covid, il y a 25 lits, avec 20 patients hospitalisés. Le calcul est vite fait… Il ne reste que 5 places…Des soignants sont également arrivés : une première vague de 13 renforts. Pour autant, l’effectif reste faible.
Amour Panelle cadre de l’unité Covid 

"Nous avons fait de nombreux changements d'organisation en redéployant le personnel, nous avons reçu des renforts de la réserve sanitaire et fait des recrutements externes mais ce n'est pas suffisant".

Amour Panelle cadre de l’unité Covid 

 

L'hôpital se réorganise

300 personnels soignant ont été demandé, par le CHOG à l’ARS (Agence régionale de santé). L’hôpital est obligé de faire de la régulation au niveau de certaines activités qui ne sont pas obligatoires ni urgentes. Des services sont déshabillés, pour avoir suffisamment de lits et de personnels pour prendre en charge les patients Covid.
Docteur Crépin Kezza médecin chef des Urgences du CHOG, directeur médical de la cellule de crise au CHOG.  
 

"Nous avons un grand problème de place nous avons beaucoup de patients qui arrivent, nous avons un problème de personnels en redéployant les soignants au service Covid, cela empêche les catastrophes sur le territoire." 

Docteur Crépin Kezza médecin chef des urgences du CHOG, directeur médical de la cellule de crise au CHOG.


Des renforts et des moyens médicaux qui arriveront prochainement sur le territoire. "Ils seront déployés, en dernier, dans l’ouest, après les hôpitaux du littoral", soupire le personnel médical du CHOG. 
Le reportage de Vanessa Etienne et Pierre Tréfoux :