Clarisse Taulewali Da Silva, la dynamique présidente de la Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG), est sur le point de marquer les esprits lors de la 23e session du Forum Permanent des Nations Unies sur les questions autochtones, prévu à New York du 15 au 26 avril 2024. Native du village Pakalawali, aussi connu sous le nom de Paddock à Saint-Laurent-Du Maroni, Clarisse a été choisie pour représenter non seulement sa communauté mais également l'ensemble des peuples autochtones de la Guyane française. Cette opportunité lui est offerte grâce à la bourse du Fonds de contributions volontaires des Nations Unies, qui reconnaît son engagement et sa détermination à faire entendre la voix des siens sur la scène internationale.
Le thème résonne particulièrement avec les objectifs de la JAG, qui depuis sa création en 2017, s'efforce de promouvoir et de protéger les intérêts des jeunes autochtones.
Comme le thème du forum c'est les voix de la jeunesse autochtone, je pense que je me référerai directement à des sujets qui touchent les questions des jeunes autochtones en Guyane,
déclare Clarisse Da Silva, qui souligne son engagement à mettre en avant les problématiques éducatives et l'accueil des jeunes autochtones sur le littoral.
Le programme de cette session met en avant le droit à l'autodétermination, un principe clé de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. La France, malgré son soutien initial à cette déclaration en 2007, est souvent critiquée pour ses efforts jugés insuffisants dans l'application de ces principes, notamment en Guyane.
La participation de Clarisse Da Silva à l'UNFPII sera ponctuée de dialogues régionaux, où elle aura l'occasion d'échanger avec des partenaires autochtones d'autres continents, tels que l'Europe et l'Amérique du Sud. Ces échanges seront cruciaux pour la construction d'une compréhension mutuelle et d'une solidarité internationale entre les peuples autochtones.
Cette initiative de la JAG, et notamment l'engagement de Clarisse, renforce la présence et l'influence des autochtones de Guyane sur la scène internationale. En 2023, Clarisse avait déjà marqué les esprits par son discours à l'Office des Nations Unies à Genève, après avoir suivi une formation aux droits humains spécifiquement conçue pour les peuples autochtones. Sa participation imminente à l'UNFPII promet d'être un jalon supplémentaire dans le combat pour la reconnaissance et le respect des droits des peuples autochtones de Guyane et du monde entier.