Les communes de l'Ouest vivent tranquillement le déconfinement progressif

Vue de drone de Saint-Laurent du Maroni durant le confinement
Le déconfinement progressif a commencé. L'ensemble du territoire à l'exception de Saint-Georges de l'Oyapock doit apprendre à vivre avec le Coronavirus. Dans l'Ouest, tranquillement, les communes débutent le déconfinement. 
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a détaillé jeudi les conditions du déconfinement.  En Outre-mer, des arrêtés préfectoraux vont définir des déclinaisons locales adaptées à chaque territoire. Les mairies pourront également faire des demandes spéciales en fonction des modes de vies qui sont bien différents que l’on soit sur le littoral, l’intérieur des terres ou sur les bords du Maroni. Parmi les points attendus, notamment en Outre-mer, la question de la réouverture des plages, lacs et centres nautiques. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a expliqué que "la règle de la fermeture reste la norme mais que les maires pourront demander une autorisation d'ouverture au préfet, en s'engageant à faire respecter la distanciation sanitaire et les gestes barrières." L’Ouest Guyanais est baigné essentiellement par le fleuve Maroni, les rivières et les criques.
 

La plage à Awala-Yalimapo

Les touristes n'ont croisé aucune tortue ce soir sur la plage des Hattes
A Awala-Yalimapo, le maire envisage bien de faire une demande d’ouverture de la plage, et ce pour plusieurs raisons : la plage et la mer sont des éléments importants de développement touristique. La pêche traditionnelle représente un revenu complémentaire non négligeable pour certaines familles, et même un moyen de subsistance pour d’autres. En revanche, les commerces resteront fermés l’après-midi et le soir pour éviter le phénomène d’attroupement devant les épiceries.
 

Ouverture du marché à Mana

Le marché était plus garni que d'habitude, une aubaine pour toutes les parties.
A Mana, commune agricole, le maire envisage de rouvrir le marché du jeudi au bourg et celui du dimanche à Javouhey sans restauration sur place mais à emporter, comme le préconise le gouvernement. La municipalité tient également à maintenir le lien établi avec les populations des écarts du bourg pendant cette crise, en poursuivant les livraisons de paniers solidaires aux plus démunis.
 

L’Ouest baigné par le fleuve Maroni

Des roches qui affleurent sur le Maroni, les eaux trop basses empêchent la navigation
Un fleuve qui  rythme le quotidien  de ses habitants. A Apatou, par exemple Denis Galimot adjoint au Maire indiquait "qu’une demande spéciale d’ouverture n’est pas envisagée", le rapport des habitants avec le fleuve est quotidien.
Malgré le confinement, les habitants n’ont jamais cessé d’être en contact avec le fleuve. C’est leur lieu de vie notamment dans les kampoe.
Un arrêté préfectoral est en cours de rédaction et adaptera le cadre général du décret à paraître. Seule certitude : la frontière avec le Suriname restera fermée.