Coronavirus : sans internet et loin des centres santé comment fait-on à Antécume-Pata et Kayodé sur le fleuve Maroni?

Les rives d'Antecume pata en 2019
Comment vit on cette crise sanitaire du coronavirus dans les coins les plus reculés de Guyane? Comment les consignes s'appliquent quand la plupart des habitants des villages amérindiens n'ont pas accès à internet ou au téléphone? Des habitants témoignent de leur dénuement. 
Sur le haut Maroni ou un cas a été diagnostiqué à Maripa Soula, les habitants des villages amérindiens ont aussi pour consigne de rester chez eux et de se laver les mains très souvent. Mais les habitants n'ont encore pas pour la plupart l'eau courante chez eux et pour certains vivent éloignés d'un centre de santé ou de toute source d'information.


Témoignages de deux habitants du haut Maroni 

L'un vit à Antecume-Pata, Tapinkili Anaima  est agent au parc amazonien de Guyane. Il s'estime chanceux de pouvoir aider ses enfants pour le suivi des cours mais il reste l'un des rares au village à pouvoir le faire d'autant que les parents ne parlent pas souvent le français.
Kayodé en pays indien en 2019
L'autre témoignage de ces guyanais désormais retranchés dans leurs villages est celui d'un habitant de Kayodé Félix Talukaidoe qui nous parle du ressenti de la population face à cette crise sanitaire.