La Préfecture à l'écoute des futurs porteurs de projet. Du 17 au 23 janvier, une mission interministérielle a été déployée sur le fleuve Maroni. Organisée par la sous-préfecture de Saint-Laurent, elle était consacrée au développement économique et à l’emploi. Les agents missionnés se sont rendus à Grand-Santi, à Papaïchton et à Maripasoula. Ils sont passés par les villages amérindiens d'Elahé, de Cayodé, de Taluen / Twenké et d'Antecume-Pata pour s’entretenir avec les habitants. L’objectif : établir leurs besoins au sujet du développement économique et de l’emploi du territoire.
129 entretiens réalisés auprès des habitants
Les domaines abordés ont été l’agriculture, l’artisanat, le BTP, le commerce et la restauration. 129 entretiens ont été réalisés (dont 38 à Maripasoula, soit le plus grand nombre). Parmi eux, 121 sont porteurs de projets non-installés et huit sont chefs d’entreprise. Ces derniers espèrent ainsi apporter une nouvelle offre à leur territoire.
Une large majorité d’entre eux est en situation de travail, dont la moitié en activité informelle. "55 % des personnes reçues ont moins de 30 ans et 67 % sont des hommes", notent les agents déployés pour cette mission interministérielle. Les secteurs d’activités les plus évoqués sont l’hébergement/la restauration et les BTP/Espaces verts/Bois.
Plusieurs difficultés relevées par les agents
Les agents intervenus auprès des habitants de ces communes et de ces villages déplorent plusieurs défauts dans les projets cités (tous types confondus.) : l’absence de financement, les difficultés d’approvisionnement en matières premières, les difficultés d’accès à Internet, l’absence de compte bancaire chez certains ou encore l’inadéquation des projets par rapport à la réalité du territoire.
Quelles solutions proposées par la Préfecture ?
Pour y remédier, la Préfecture de Guyane (qui a mené la mission) préconise l’accompagnement des porteurs de projets par les différentes institutions. Cela passerait par la mise en place d’une équipe mobile de conseiller en insertion sociale et professionnelle pour les communes et villages ou par l’orientation des futurs entrepreneurs vers des projets plus viables et conformes aux besoins locaux.
En ce qui concerne les financements, les services de l’Etat prévoient de faciliter l’accès aux prêts bancaires (notamment en passant par France Active, l’action de partenariat avec les banques et les acteurs locaux). Enfin, ils recommandent également le développement des savoir-faire traditionnels (fabrication de hamacs, de couac, de vannerie…) avec l’aide du réseau Entreprendre, notamment.
Source : Préfecture de la région Guyane