Grâce au Fifac, la filière cinématographique Amazonie-Caraïbes s’étoffe d’année en année et surtout ce fait mieux connaître tant au plan local qu’international. Ce festival est devenu une véritable vitrine d’exposition très recherchée et pas moins de 190 films ont été visionnés pour aboutir à une sélection de 37 films. « Ces films sont le reflet d’une diversité de points de vue, d’esthétiques et de récits qui incarnent les richesses et la complexité de nos régions… Alors que le monde continue de traverser des crises écologiques, sociales et politiques, le cinéma documentaire se pose en miroir de nos sociétés et de nos luttes. » a souligné la directrice du festival, Emmanuelle Chain dans son éditorial.
Dans cette programmation du festival 13 territoires sont représentés (Brésil, Colombie, CostaRica, Cuba, Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique, Pérou, République dominicaine, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname, Venezuela). Cette sélection regroupe 12 films guyanais dont 7 sont directement liés à Saint-Laurent-du-Maroni et l’Ouest guyanais. La filière cinématographique guyanaise fait preuve d’une belle vitalité avec de nouveaux talents qui se font connaître.
Plus de 4000 personnes dont 1600 jeunes sont attendus sur les différents sites de projection au Camp de la Transportation et à la Maison des Cultures et des Mémoires de Guyane qui accueille le Fifac hors les murs. Les rencontres professionnelles se tiendront le dernier jour du festival soit le 12 octobre
Un jury présidé par la talentueuse metteuse en scène Gessica Généus
Le jury du Fifac est présidé par la réalisatrice, comédienne et chanteuse haïtienne Gessica Généus. Elle avait remporté le Grand Prix du Fifac en 2019 pour son film « Douvan jou ka levé ».
Autour d’elle, le réalisateur et producteur guyanais Marc Barrat, Wally Fall, réalisateur guadeloupéen, la directrice déléguée des documentaires découvertes et sciences de France Télévisions, Amandine Picault et Luc de Saint Sernin, auteur, réalisateur, ancien directeur de la stratégie éditoriale, Pôle Outre-mer de France Télévisions. Des jurés professionnels et d’expérience pour juger les enjeux cinématographiques, sociaux et politiques des documentaires choisis et faire émerger un grand gagnant.
Ce mardi 8 octobre en ouverture du festival, le public va découvrir à 19h30 « Break in Guyane » de Jean Lodereau, un film de 52 minutes. Ce documentaire est une immersion dans l’univers de la breakdance en Guyane. Un art sportif qui apporte de la positivité aux niveaux social et sociétal car il crée des liens et donne de l’espoir, de la confiance et des valeurs à des jeunes qui sont parfois en manque de repères. Le partage et la transmission sont au cœur de l’état d’esprit de la breakdance et Bboy Dany Dann, guyanais, montre l’exemple. Dany devenu vice-champion olympique aux JO de Paris et modèle iconique pour les jeunes breakers.
À 21h, les spectateurs découvriront «Transfariana, un monstruo grande » du colombien Joris Lachaise, un long métrage de 1h40 diffusé en présence du réalisateur. À la Picota, prison de haute sécurité au sud de Bogotá, le mariage de raison, un guérillero des FARC, avec Laura, une femme trans ex-travailleuse du sexe condamnée à perpétuité, a d’abord provoqué le scandale, puis une transformation des mentalités. Partant du récit de ces noces rebelles, le film décrit la rencontre entre deux formes de combat, deux modèles de lutte qui se transforment en s’interpénétrant. FARC et LGBTI même combat.
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