Durant les grandes vacances, les clubs de canoë-kayak de Guyane n’ont pas raccroché les rames, malgré l’épidémie de Covid-19. A Rémire, l’Association Sportive Plein Air de Guyane (ASPAG), propose des stages pour les enfants sur les eaux du lac du Rorota.
Un premier coup de rame. Puis un second. Sur le miroir aux eaux moirées du lac Saccharin, en bordure du sentier du Rorota, les canots rouges, jaunes, verts, glissent doucement. Entre deux éclats de rires. Vêtus de gilet de sauvetage écarlates, une dizaine de jeunes kayakistes jouent à la balle au prisonnier. Un spectacle aquatique qui interrompt la quiétude des kikiwis, nichés dans les arbustes.
« Tous les stages sont pris d’assaut. On reçoit des coups de fil de parents un peu désespérés qui nous demandent de prendre les enfants. Ils ne savent plus comment les occuper à la maison ou bien ils n’ont pas trouvé de place en centre aéré ou d’autres moyens de garde. »
« J’ai appris de nouveaux jeux. J’ai appris comment tourner de façon plus rapide, comment reculer. Et surtout des jeux. Un jeu de course en marche arrière. »
Ilyess LOTFI-EL-IDRISSI
Dans son juste-haut corps rose, Luna est une élève appliquée mais volubile. Son jeu de prédilection : faire tomber les moniteurs de leur canoë. La jeune fille apprécie aussi les instants plus tranquilles des balade sur le plan d’eau.
« Parfois, on fait le tour du lac pour se préparer à jouer »
« Ils prennent un gilet en début de semaine et toute la semaine, ils gardent le même gilet. Et puis on a des produits, des sprays dans le container. Ils mettent un coup de chiffon sur le kayak avant de le ranger. »
Gaël HOUITTE, aspirant moniteur à l’ASPAG
Les stages d’une semaine se déroulent du lundi au vendredi jusqu’au 28 août. L’objectif : susciter des vocations et donc attirer de nouveaux licenciés pour la rentrée.