Covid-19 : Vers la fin de l'obligation du pass sanitaire pour la pratique sportive des mineurs, ouf de soulagement du monde sportif guyanais

Lors de l’examen du projet de loi « vigilance sanitaire », le Sénat a adopté, hier un texte remanié. La prolongation des mesures de freinage est ramenée au 28 juillet. Un amendement supprime l'application du pass sanitaire pour la pratique sportive des mineurs. Un espoir pour les clubs guyanais.

La pratique du sport sans pass sanitaire pour les moins de 18 ans serait presque acquise. Le Sénat a adopté, cette nuit, la loi "vigilance sanitaire" par 158 voix pour et 106 contre. Un texte largement remanié qui ramène la prolongation des mesures de freinage contre l'épidémie de la Covid-19 au 28 février.

 

 

Parmi les autres modifications, il y a la levée de l’obligation de présentation du pass sanitaire pour les moins de 18 ans qui pourraient donc « continuer à pratiquer une activité physique et sportive au sein d’une association sportive ou d’un club, sans avoir à présenter de passe sanitaire ».

Un premier geste pour les sportifs guyanais

Le 2 novembre, les sénateurs qui plaident pour une territorialisation du pass sanitaire tenteront de trouver un accord avec les députés sur ce texte en commission mixte paritaire. Mais en cas d'échec, l'Assemblée nationale aura le dernier mot.

La sénatrice Les républicains, Sylviane Noël a défendu son amendement dans l’hémicycle. « Les retours concernant les inscriptions dans les associations sportives en ce début d’année montrent que les mineurs de 12 à 18 ans se sont éloignés de la pratique, quand le retour en club des moins de 12 ans est extrêmement dynamique », a-t-elle ajouté.

 

 

Cet amendement est donc à un pas en avant pour beaucoup de clubs et associations sportives de Guyane dont l’activité a été impactée par la pandémie depuis plusieurs mois.

Vers une reprise régulière

Un premier geste vers la reprise selon Fabrice Prévot, président du Comité Territorial Olympique et Sportif de Guyane.

« Le problème que nous avons avec les clubs, c’est qu’aujourd’hui, la pratique d’un sport au-dessus de 12 ans est très compliquée. Le pass sanitaire est obligatoire pour les adolescents âgés de 12 ans et 2 mois à 17 ans dans un club. Beaucoup ont arrêté. On ne sait pas quoi répondre aux parents pour la  suite, à la rentrée de la Toussaint, le 8 novembre. Il y a des clubs qui vont fermer. Il y a des présidents qui ne veulent pas se faire vacciner et qui vont démissionner. »

Fabrice Prévot, président du Comité Territorial Olympique et Sportif de Guyane


Actuellement, les moins de 18 ans demeurent le public principal des clubs de sports. "Faute de jeunes, il y a des pratiques qui sont totalement à l’arrêt", confie Fabrice Prévot.

 

 

La levée de l’obligation de présentation du pass sanitaire pour les mineurs dans les clubs et associations de sport leur permettraient donc d'envisager une reprise régulière des activités, des cours, des championnats... Une décision qui concernerait 75 % des licenciés guyanais.

« S'il est désormais possible de pratiquer un sport en club jusqu’à 18 ans sans pass sanitaire, c’est un soulagement . Si toutefois, dans le cas où la loi est votée, le préfet de Guyane accepte de l’appliquer... Dans le cas contraire, nous serions capables de faire comme les restaurateurs et de demander un référé liberté. »

Fabrice Prévot, président du Comité Territorial Olympique et Sportif de Guyane


Seuls quelques sports ont vraiment repris en septembre, boostés par le pass sport : le football, la natation et le handball.

Un phénomène qui pourrait encore s’accentuer, si les dernières préconisations de la ministre déléguée aux ports, Roxana Maracineanu sont prise en compte.

 

 

En effet, l’application du pass sport, pour l’instant valable jusqu’à fin novembre en Guyane, pourrait être prolongée jusqu'au mois de février.

Par ailleurs, le pass sport pourrait s'adresser aux jeunes adultes en situation de handicap jusqu'à 30 ans ou encore s'ouvrir aux familles via un abonnement à la piscine.

L'état d'urgence sanitaire prorogé en Guyane jusqu'au 31 décembre

Le Sénat a également adopté l'article qui rend possible la prolongation de l'état d'urgence, initialement prévue au 15 novembre, jusqu'au 31 décembre en Guyane et en Martinique, en en raison de la situation jugée encore fragile dans ces territoires. A noter que les parlementaires Guyanais, Marie-Laure Phinéra Horth et Georges Patient, ont voté contre la loi vigilance sanitaire".