La grève de la faim entamée par Dominique Castella, président du comité de rugby de Guyane, a pris fin le 14 novembre à 15h, après une visio-conférence fructueuse avec Sylvain Deroeux, secrétaire général de la FFR. Cette grève, débutée le 30 octobre, avait pour but de protester contre les négligences de la Fédération française de rugby (FFR) envers le rugby en Guyane, une région où ce sport connaît une croissance dynamique malgré les défis.
Dominique Castella, également adjoint au maire de Saint-Laurent du Maroni, a perdu près de dix kilos durant cette période. Il a souligné l'impact mental et émotionnel de son action, non seulement sur lui-même mais aussi sur sa famille et son entourage.
Cela fait trente ans que je m'occupe du rugby en Guyane et jamais je n'aurais cru devoir en arriver là...
a-t-il confié.
La Guyane, malgré son éloignement géographique, a connu une augmentation significative de licenciés en rugby ces dernières années, grâce au dévouement des bénévoles et des passionnés comme Paul Guerreschi, conseiller technique des clubs. Cependant, la région a dû faire face à des retards de paiement et à des problèmes de subventions de la part de la FFR. Des demandes répétées de réunion et d'assistance financière sont restées sans réponse, exacerbant les tensions.
Finalement, l'action de Castella a conduit à une reconnaissance des problèmes et à un engagement écrit de la part de la FFR. Les revendications principales du comité de Guyane, dont le remboursement des frais kilométriques et des salaires en retard, ont été acceptées. Un plan est également en place pour aborder les questions de taxation sur les dotations en décembre.
Le soulagement de Castella était palpable lorsqu'il annonçait la fin de sa grève. "Après la réunion, j'ai immédiatement appelé ma compagne pour lui dire que c'était fini, que j'arrêtais la grève", a-t-il partagé. Cette issue favorable marque un pas vers une meilleure reconnaissance et un soutien accru pour le rugby en Guyane.