La sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni face à un trafic de rendez-vous.

Des intermédiaires extérieurs à l’administration, peu scrupuleux, exploitent la détresse des administrés pour vendre des rendez-vous à des prix exorbitants.
Depuis un an, les habitants de Saint-Laurent-du-Maroni peinent à obtenir des rendez-vous à la Sous-préfecture. Entre files d'attente exténuantes et un marché noir géré par des intermédiaires indélicats, la situation s'aggrave, avec des rendez-vous revendus jusqu'à 480 euros

À Saint-Laurent-du-Maroni, obtenir un rendez-vous administratif est devenu une véritable manne pour des personnes qui ont décidé d’en faire une source de revenus. La Sous-préfecture, bien que dotée d’un système de prise de rendez-vous en ligne, se transforme en source de frustrations pour des résidents désemparés, souvent incapables de trouver des créneaux disponibles. Ce désagrément a engendré un marché noir prospère, où des intermédiaires extérieurs à l’administration exploitent la détresse des usagers, pour vendre des rendez-vous à des prix exorbitants.

Attendre devant les grilles de la sous-préfecture devient un véritable parcours du combattant pour les résidents


Les témoignages de résidents mécontents désirant conserver leur anonymat se multiplient. Parmis eux, Iris Leter, à décider de briser la chaîne du silence, elle décrit une situation chaotique

Les personnes sont incapables de payer des sommes allant de 200 à 480 euros pour un rendez-vous elles se retrouvent donc sans aucune solution.

 nous affirme t-elle.

Le problème fait également écho sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes expriment leur exaspération et confirment une situation jugée intolérable. Selon Iris, "la Sous-préfecture est pleinement consciente de ces pratiques mais demeure passive". Elle appelle à un retour à une gestion plus traditionnelle, avec une prise de rendez-vous directement à la Sous-préfecture. 

Les résidents patientent à l'extérieur, exposés aux intempéries, en attendant d'être reçus.

Actuellement, les résidents doivent patienter sous la pluie ou le soleil, sans aucun abri. Ces conditions déplorables reflètent, selon les administrés rencontrés anonymement devant le portail d’accueil de la Sous-préfecture, non seulement une défaillance dans la gestion des services publics mais aussi un manque de considération pour le bien-être des citoyens.

Pour les résidents, la solution passe par une refonte complète du système de rendez-vous et une meilleure organisation des services pour garantir équité et efficacité. Iris Leter est claire : 

Il est temps pour les autorités de prendre leurs responsabilités et de mettre fin à un système qui, en plus d’être pénalisant, exploite ceux qu'il est censé servir.

Pour l'instant, la préfecture n'a pas encore répondu à nos demandes d'informations visant à clarifier les désagréments observés dans l'accueil par les résidents.