[Municipales 2020] A quelques jours du 1er tour, des candidats déterminés...

Le 1er tour des Municipales 2020 aura lieu le dimanche 15 mars. Plus que quelques jours pour convaincre. Les dés sont jetés. Les candidats sont en campagne : meetings, défilés, débats, portes à portes…62 têtes de liste pour 22 communes.
Choisir son maire c’est choisir "son élu", "son élu" du quotidien censé rendre la vie plus facile dans le fonctionnement de la cité. C’est d’abord une élection de proximité.
Le maire est élu pour 6 ans. En Guyane, les 15 et 22 mars, les administrés de 22 communes choisiront leur édile. Ils ont le choix, à l’exception en Guyane des quatre communes de moins de 1000 habitants :  Régina, Ouanary, Saül et Saint-Elie. A chaque fois, concours de circonstances ou entente cordiale, une seule liste est présentée au suffrage des électeurs dans ces communes. En revanche, les candidats individuels restent nombreux. Sur le reste du territoire, 58 listes sont présentées, leur nombre varie : de 2 listes à Cayenne, Mana, Saint-Georges, Camopi, Grand-Santi, à 7 listes à Saint-Laurent, un record.
 

Des enseignements, et des hommes...

Plusieurs enseignements sont déjà à tirer. L’ensemble des maires sortants se représente, à l’exception de David Riché maire sortant de la commune de Roura déclaré inéligible en février 2019, pour une période de trois ans. Les maires restent accrochés à leur fauteuil, veulent le verdict des urnes. Ils font de la résistance.
Les candidats sont également plus discrets quant à leurs soutiens politiques. Ils ne font pas campagne au nom d’un parti, ou d’un appui. Ils se réclament presque tous de gauche, mais n’affichent pas ostensiblement leurs soutiens. Parmi les candidats soutenus par La République en Marche, Lénaïck Adam à Saint-Laurent, ou François Ringuet à Kourou. Ils mettent en avant d’abord, pour l'un, le programme, pour l'autre le bilan. Lénaïck Adam est d’ailleurs le seul parlementaire à se présenter.
Roland Léandre à Matoury secrétaire général du Parti socialiste Guyanais parle plus de son bilan en tant que conseiller municipal à Matoury que de sa vision en tant que leader d’un parti. 
D’autres candidats ont créé leur propre mouvement comme Mikaël Mancée avec Mouvement Guyane Renouveau ou encore Marie Laure Phinéra Horth avec Nouvelles forces de Guyane. 17 listes affichent le soutien indéfectible du président de la Collectivité territoriale Rodolphe Alexandre. Des soutiens dont le poids sera à vérifier lors de la proclamation des résultats. L’enjeu véritable est dans la physionomie politique future des quatre communautés des communes d’agglomération de Guyane.


Retour vers le futur...

Urne municipale
Autre enseignement, le nombre de maires battus en 2014 ou écartés pour inégibilité, partant sans complexe à la reconquête d’un fauteuil de maire. Jean Pierre Roumillac à Matoury (1989-2014), Auguste Fernand à Montsinery-Tonnégrande (2001-2008), Jean-Etienne Antoinette à Kourou (1996-2014). Ils se relancent dans la bataille.
D’autres candidats tentent l’aventure à chaque scrutin municipal, Jean Victor Castor secrétaire général adjoint du Mouvement de Décolonisation et d’émancipation Sociale se présente pour la quatrième fois à Matoury ou Claude Plénet pour la troisième à Rémire-Montjoly.
Autre caractéristique : les candidats leaders de mouvements sociaux, rejoignant l’arène politique. Aline Charles leader des mouvements étudiants de 1996, est candidate à Rémire-Montjoly, Mikaël Mancée à Cayenne et Davy Rimane à Kourou. Ces deux derniers, ont été figures de proue des mouvements sociaux de mars-avril 2017. Davy Rimane avait tenté les Législatives en 2017.  


Un nouveau souffle ? 

Enfin, de nouveaux venus en politique, entendent apporter - selon leurs professions de foi- un changement dans la vie politique locale. Ils prônent une refonte du fonctionnement politique en général : plus de transparence, plus de vision, du courage politique...Ils sont issus le plus souvent de la vie associative comme Nahel Lama à Rémire-Montjoly, Wender Karam et Jessi Américain à Saint-Laurent ou encore José Mariéma à Kourou.
Les élections municipales et communautaires se dérouleront les 15 et 22 mars. 62 listes, pour 22 communes. Une chose est sure, l'histoire en est témoin, le verdict des urnes peut réserver bien des surprises.   
   

Liste candidatures communes de plus de 1000 habitants

Listes candidatures communes de moins de 1000 habitants