Saint-Laurent-Du-Maroni - Jean-François Carod, biologiste médical responsable du laboratoire au CHOG, exprime sa fierté face à cette nouvelle acquisition : "Aujourd’hui, on est vraiment très heureux. On est très fier même d’avoir mis en place, dans un laboratoire, un appareil qui va sauver des vies et qui va permettre aux patients qui en avaient le plus besoin d’avoir une réponse très rapide."
Une avancée majeure pour les patients en phase avancée du SIDA
L'enjeu est de taille. De nombreux patients en phase avancée du SIDA, non ou mal traités, se retrouvent sans défenses immunitaires, exposés à des infections fongiques potentiellement mortelles. Avant l'arrivée de cet appareil, la détection de ces champignons nécessitait un envoi des échantillons en France, avec un délai de plusieurs jours pour obtenir les résultats.
Les médecins traitaient à l'aveugle, avec des médicaments qui peuvent être dangereux
, Explique Jean-François Carod.
Avec le LIMUSAVE, le temps d'attente est réduit à quelques heures seulement. "On a maintenant la réponse en quelques heures. Nos collègues infectiologues vont pouvoir directement donner de bons médicaments pour le bon pathogène, c’est-à-dire le champignon en question, et donc sauver des vies", se réjouit le biologiste.
L'appareil, d'origine japonaise, se distingue par sa performance. Bien que d'autres systèmes existent, le Fujifilm Wako est actuellement le plus performant selon les études, "c’est le premier en Antilles-Guyane", souligne Jean-François Carod.
Le CHOG franchit ainsi une étape majeure dans la prise en charge des patients atteints de maladies infectieuses, renforçant sa position au côté du CHC en tant que centre de référence dans la région.