Les habitants de Kolopoté, village de la commune de Grand Santi, disposent désormais d'un système d'électrification solaire

Les habitants heureux et même émus, applaudissent, ils n’y croyaient plus. Les 17 familles de Kolopoté ont enfin l’électricité 24h sur 24h. Le projet d'électrification solaire avait pris beaucoup de retard à cause des intempéries de ces 3 dernières années. Felix Dada, maire de Grand Santi exprime sa satisfaction :

"C'est la réalité du terrain, avec les inondations, il fallait modifier le projet mais à chaque fois nous avons su faire consensus et dire nous dire que nous devions finir ce projet. Pour cela nous avons investi 140 000 euros pour le rehaussement des kits à 2 m... il a fallu trouver une entreprise pour le faire." 

Le maître d’œuvre : EDF a utilisé le procédé suivant : une petite centrale individuelle autonome et 100% renouvelable avec des panneaux photovoltaïques et des batteries capables de prendre le relais en cas de longue saison des pluies comme le territoire en connaît.

Chaque système est installé à proximité des carbets et est doté de 8 panneaux solaires d’une puissance de 2.4 kc pour une alimentation en 230 volts. C'est une opération inédite, selon le directeur adjoint d’EDF Guyane, Joseph Louis :

"EDF considère ses clients des écarts comme ceux du littoral avec une maintenance, un entretien avec une facturation comme celle du littoral. Les solutions apportées aujourd'hui seront maintenues, entretenues et seront réparées si besoin est"

Le client devait débourser 500 euros par mois en carburant, 10 fois plus que ce qu'il paiera désormais.

Beaucoup de projets solaires ont été abandonnés faute d’entretien alors à la question de savoir s’il s’agit d’un projet solaire de plus ? La réponse est apportée par Garry Marcel, Chef de projet 200 écarts : "On s'intéresse aux écarts, aux zones non connectées et sans accès à l'électricité... Il y a un contrat d'entretien sur 20 ans ce qui va sécuriser la prestation. À cette échelle c'est inédit."

Une base expérimentale a été installée aussi à l'îlet Bastien à Saint-Laurent-du-Maroni.

La phase de généralisation prévue en plusieurs vagues entre 2024 et 2030 verra l’installation de près de 700 kits le long des deux fleuves frontaliers le Maroni et l’Oyapock.