Recrudescence des sites
A Papaïchton, sur la Montagne Kotika, deux hommes attaquent le sol à la lance. A Maripasoula, sur la crique Lipo Lipo on compte désormais 10 chantiers illégaux d’orpaillage. A Camopi, une nouvelle crique – la crique Continent est orpaillée. Il s’agit des chantiers clandestins les plus au sud de la Guyane. Autant de sites découverts lors de la dernière campagne de survol du Parc amazonien, en août dernier. Un constat : l’activité se disperse et reste très attractive, le cours de l’or atteignant des sommets.« Il y a des criques qui étaient jusqu’à présent préservées et qui sont devenues vraiment touchées de façon importante par le phénomène, par l’activité illégale, avec une turbidité, une couleur de l’eau extrêmement forte, beaucoup de matière en suspension et puis des dégâts importants sur les abords des rivières, des criques ... On est aujourd’hui autour de 50 euros le gramme. Quand je suis arrivé ici en Guyane, il y a moins de deux ans on était à 30 euros le gramme donc l’activité est extrêmement attractive pour les garimperos ».
10% de plus qu'en janvier
Après la présentation de ce bilan, certains représentants des populations du Maroni ont demandé un accès légal et encadré à la ressource aurifère.
« Malgré l’effort fait par les forces de l’ordre, les gendarmes, rien n’a changé par rapport à l’orpaillage. Ça continue à augmenter, le nombre de sites augmente...Il faut que les jeunes du secteur, de Maripasoula, de Papaïchton, du Maroni, puissent eux-mêmes travailler dans l’orpaillage mais sous une forme légale parce qu’ils ne bénéficient pas de ce secteur et subissent tous les méfaits de l’orpaillage illégal...Mieux vaut les accompagner pour pouvoir occuper le terrain et faire en sorte que les clandestins ne soient pas sur le terrain tout le temps ».
145 chantiers alluvionnaires, 11 zones de puits, 135 campements et 4 villages d’orpailleurs ont été repérés lors des derniers survols de contrôle. Aucune barge n’a été observée.