Sur un terrain situé sur la route de Mana, une quarantaine de personnes occupent une maison de 70 m2, en toute illégalité. Le propriétaire depuis de 2 ans, est littéralement pris en otage. Sans entretien sa maison s’est fortement dégradée. En cas d’effondrement sur les occupants, selon la loi, le propriétaire sera tenu comme responsable.
Mario Touchet, se démène pour récupérer son bien. Ce samedi matin, une nouvelle fois, il tente de faire partir les occupants. Avant l’arrivée des gendarmes prévenus par ses soins, Mario le propriétaire, a été menacé à l’arme blanche par les squatteurs.
Je ne peux pas rentrer chez moi. J'ai une maison que j'ai envie de démolir parce qu'elle risque de s'effondrer. Cela fait 2 ans qu'on leur demande de partir, ils ne veulent pas. Je retire mes tôles ce matin, on me menace. Je ne peux rien faire. J'ai fait une exploitation à côté, on a tout pris.
Ce jour là,12 adultes ont été recensés et 19 enfants en bas âge. Les autres occupants se sont cachés dans les bois.
Une situation connue de tous pour l'instant sans solution
D’après la gendarmerie, il y a déjà eu plusieurs signalements, les enfants ne sont pas scolarisés. Et le voisinage, régulièrement, se plaint de vols .
Nous pénétrons dans la maison. Devant notre caméra, le responsable du groupe reste calme et fait bonne figure. Les occupants disent qu’ils sont toujours là, car ils n’ont pas d’autre endroit où s'installer pour vivre.
Le propriétaire est excédé.
Je ne suis pas mère Thérèsa ... Tout le monde est au courant, la mairie, la gendarmerie, la police municipale, les service sociaux ... Cela fait un moment que j'attends, que je me bats pour ça. Rien ne bouge et je ne suis pas le seul dans cas, il y a plein de gens dans la région. On nous laisse, on est abandonné. Ils font la course aux élections mais personne ne veut faire quelque chose.
Il devra entamer des démarches et faire constater l’occupation de sa propriété par un huissier dans les prochains jours. Une procédure qui sera longue mais nécessaire pour récupérer son bien.
Le maire de Mana, Albéric Benth, joint par téléphone, n’a pas tourné autour du pot. Il est conscient de la situation, les démarches auprès des services sociaux ont déjà été effectuées. Mais le maire avoue son impuissance, il n’a aucun moyen de reloger 40 personnes.