Dans le cadre de la journée mondiale des zones humides, le parc naturel régional de la Guyane gestionnaire de la réserve naturelle Nationale de l’Amana en partenariat avec l’ABC de Mana, organisaient samedi matin une sortie nature à la découverte de la biodiversité des rizières de Mana.
La basse vallée de la Mana est reconnue d’importance internationale pour la conservation des milieux aquatiques.
La journée mondiale des zones humides est l’occasion de faire découvrir cet environnement au public. Ce fut le cas ce 20 février.
Il y a quelques années, des hectares de riz étaient cultivés dans cette savanes. Aujourd’hui, l’activité est à l’abandon. Un projet de réhabilitation de ces rizières est à l’étude pour que l’espace retrouve son état naturel explique Maxime Cobigo, chargé d'études et de projet au Parc naturel regional et en charge de l’education à l’environnement, la cartographie et la gestion des espaces naturels
Le conservatoire du littoral a récupéré et acheté une partie des terrains afin de les remettre dans leur état naturel et qu'ils recouvrent la fonctionnalité écologique du milieu. Il faut réaménager les cheminements de l'eau et y développer des activités économiques comme le tourisme, le pastoralisme, des milieux ouverts avec de l'élevage et pourquoi pas de la culture vivrière sur les parties proches de la route ... et un suivi écologique...
Une faune très riche à découvrir et protéger
Dans ces grands espaces, on retrouve plusieurs espèces animales comme les caimans, les rapaces, les biches de Guyane, les jaguars mais aussi des loutres ou encore le crotale des savanes.
Pour étudier toute cette faune et cette flore avec le Parc naturel régional, existe maintenant l'ABC, l'Atlas de biodiversité communal de Mana créé en octobre dernier. Il n'en existe que 4 en Guyane. L’idée est de constituer une cartographie afin d’aider la commune à définir ses enjeux et orienter son développement. Léna Boyer, animatrice environnement à l’ABC, l’Atlas de biodiversité communal de Mana nous en dit plus :
Le but c'est de valoriser la biodiversité de la commune, d'acquérir des connaissances supplémentaires. cela va permettre un atlas avec une cartographie ... Il y a deux grandes parties, la partie scientifique avec des inventaires scientifiques et une partie inventaire participatif avec la population...
Avant l’activité rizicole, ce lieu était une savane inondée comme celle de la région de Kaw. On y trouvait même le célèbre attipa bosco, ce poisson préhistorique si réputé.
La réhabilitation totale du système d’irrigation pourrait coûter près de 3 milliards d’euros.
Le projet est encore à l’étude.