Les professionnels du tourisme à l’agonie dans l'ouest guyanais

Restaurants, bars, gites, maison d’hôtes, transporteurs sans activités depuis le mois de mars. Presque 6 mois sans aucune rentrée d’argent avec des conséquences catastrophiques. Deux exemples : un aubergiste à l’Acarouany et un piroguier de Saint-Laurent, tous deux sont en très grande difficulté.
 
Dans la salle de réception du gite, tout est à l’arrêt, comme figé depuis le 11 mars dernier. Pas de réservation, plus de clients, et bien sûr aucune rentrée d’argent.
Une situation grave pour le gérant, installé ici depuis 40 ans, il a pris la succession de l’établissement après sa mère. Moralement,c’est difficile car il se sent abandonné.
Le midi et le soir, avant le Covid, c’était une quinzaine de couverts en moyenne, pour la partie restauration de ce petit gite qui compte 4 chambres, 1 studio et 1 appartement.
Cyrille, évalue ses pertes à 2500 euros chaque mois. Pour lui les autorités doivent réagir, car cette situation perdure depuis trop longtemps.
Cyrille Dezégue  gérant du relais de de l’Acarouany  à Javouhey :

... Que les élus trouvent une solution pour que l'on puisse rouvrir une partie des commerces et des restaurants et surtout les hôtels. Les projets, il y en a beaucoup surtout sur l'Acouarany et là tout est à l'arrêt.


Le transport fluvial en danger

Dans les bureaux de l’entreprise de transport fluvial CHUITY LIBA , eux aussi ont cessé toute activité depuis l’arrêté préfectoral du 17mars dernier. Richard, le gérant ne peut que constater, impuissant, la dégringolade de son chiffre d’affaire.
Richard  Abenakou, gérant piroguier :
 

Depuis le Covid on a pas eu de départ. On ne reçoit pas de coups de fil des clients. On ne peut pas faire de sorties. On attend...


L’attente est désormais terminée pour l’entreprise fluviale. Les gérants ont obtenu l’autorisation du sous-préfet pour naviguer uniquement dans la partie française.
Une reprise d’activité bienvenue même si pour l’heure le carnet de réservation peine à se remplir.