A Saint-Laurent les habitants du quartier informel Bagdad demandent la régularisation de leur situation

Une délégation d’une cinquantaine d’habitants du quartier informel Bagdad a été reçue le 11 mars par la maire de Saint-Laurent-du-Maroni et le sous-préfet aux communes de l’ouest. Les résidents ont expliqué leurs difficultés au quotidien. Ils demandent la régularisation de leur situation. 

Quartier informel Bagdad à Saint-Laurent-du-Maroni, des personnes vivent illégalement sur ce terrain qui appartient à l’état, depuis une quinzaine d’année pour certains.

Le but de cette rencontre en mairie est de faire avancer le dossier. Les habitants souhaitent obtenir la régularisation de cette zone et ils sont venus faire entendre leur détresse. Bien conscients d’occuper illégalement un terrain qui ne leur appartient pas, ils demandent un raccordement électrique, la possibilité d’être relogés ou bien, pour certains, de pouvoir acheter la parcelle qu’ils occupent.  

Trouver des solutions aux différentes situations

Ce terrain appartient à l’Etat et le transformateur d’EDF, implanté dessus, n’a pas tenu, après avoir subi de multiples branchements, ce qui peut accroitre le risque d’incendie. Le quartier informel compte environ 1300 personnes. Mais ce squat grossit un peu plus chaque jour avec des personnes sans logement qui arrivent et s’installent. 

Il y a des choses qui sont possibles et d'autres pas. Nous commençons un travail de recensement d'abord ... La problématique du relogement à Saint-Laurent est une problématique générale ... ces solutions que nous devons trouver sont pour ces quartiers mais aussi pour toutes les personnes qui, aujourd'hui, ont besoin d'un terrain pour construire ou tout simplement d'un logement.

Sophie Charles, maire de Saint-Laurent


Mais tout le monde ne pourra pas rester à Bagdad car si une partie est aménageable, l’autre partie est inondable :

Il y a 3 situations : des personnes qui demandent des logement sociaux depuis très longtemps, des personnes qui demandent à construire leur habitation sur un terrain même plus excentré et des personnes qui pourraient rester si tant est que leur habitation ne se trouve pas en situation inondable et aux normes pour l'électricité et l'arrivée des réseaux...

Frédéric Bouteille, sous-préfet aux communes


A Bagdad, il y a aussi beaucoup de personnes en situation irrégulière sur le territoire, sans titre de séjour et qui pour l’instant n’ont nulle part où aller.